Moyen-Orient: «La défense des minorités doit devenir une priorité de la politique suisse»
Berne, 22.07.2015 (cath.ch-apic) Avec une pétition, la Fondation Christian Solidarity International (CSI)-Suisse invite le conseiller fédéral Didier Burkhalter à considérer l’engagement en faveur des minorités religieuses au Moyen-Orient comme une priorité dans la politique extérieure suisse.
«La Suisse doit se mobiliser sur le plan international et réunir les grandes puissances autour d’une table», martèle le 22 juillet 2015 la Fondation CSI-Suisse dans un communiqué.
L’organisation chrétienne de défense des droits humains rappelle que le pourcentage des minorités religieuses dans un Moyen-Orient majoritairement sunnite diminue continuellement depuis des décennies. Le phénomène s’est accentué ces dernières années. Dans de nombreux pays, le Printemps arabe a profité aux extrémistes musulmans, fortifiés dans leur volonté de faire disparaître toute liberté de religion et de chasser totalement les minorités du Moyen-Orient, affirme l’organisation basée à Berne.
Quel rôle des Etats-Unis?
Le CSI-Suisse estime en outre que les islamistes sont même soutenus, en partie, par l’Occident. «Exemple: en Syrie, les USA arment des extrémistes musulmans pour destituer le président Assad. Ils ne s’occupent guère des minorités religieuses», assure l’organisation. Elle affirme qu’en Irak, l’année dernière, les USA et leurs alliés ont toléré que l’Etat islamique (EI) détruise des villages chrétiens et yézidis et qu’il chasse de leur patrie des centaines de milliers de chrétiens et yézidis. «Mais lorsque les djihadistes ont voulu conquérir la riche ville kurde d’Erbil, les USA ont fait intervenir leurs avions de combat!», affirme le CSI-Suisse. L’organisation rappelle qu’en Irak, les hommes yézidis sont assassinés et leurs femmes capturées et utilisées comme esclaves sexuelles.
La pétition est notamment soutenue par les conseillers nationaux Maria Bernasconi (PS), Ignazio Cassis (PLR), Doris Fiala (PLR), Philipp Hadorn (PS), Lukas Reimann (UDC), Marco Romano (PDC), Pierre Rusconi (UDC), Barbara Schmid-Federer (PDC) et Marianne Streiff-Feller (PEV).
(apic/com/rz)