Misericordia et misera: l’avortement reste un péché «gravissime», affirme Mgr Paglia
Mgr Vincenzo Paglia, président de l’Académie pontificale pour la vie, a réaffirmé que l’avortement était un péché «gravissime». Le grand chancelier de l’Institut Jean Paul II, a répondu le 23 novembre 2016 sur Radio Vatican aux détracteurs de la lettre apostolique du pape François Misericordia et misera.
Dans cet entretien, Mgr Paglia s’oppose à la présentation de la lettre apostolique du pape comme une banalisation de l’avortement, sous le prétexte qu’elle autorise les prêtres à absoudre en confession le péché d’avortement.
«C’est même le contraire, affirme le prélat, parce que concéder le pardon signifie un dialogue, une prise de conscience, une volonté de ne pas répéter ce qui a été fait». «En ce sens, le pape – conscient de la gravité – veut offrir le meilleur moyen de prévenir la récidive. C’est donc justement parce qu’il s’agit d’un acte gravissime qu’est nécessaire une extraordinaire concession de la miséricorde», a ajouté le prélat italien.
L’excommunication latae sententiae inchangée
Il précise par ailleurs que l’excommunication latae sententiae, stipulée dans le Code de droit canonique reste telle qu’elle: «en ce sens, il n’y a pas de changement dans la conception de la gravité du péché (…) l’élimination coupable d’un innocent reste très grave».
«Le sens du texte papal est précisément le désir de faire comprendre que celles qui se repentent, même de ce péché grave, sont pardonnées et embrassées par le Seigneur», martèle-t-il, expliquant que «l’excommunication imposée normalement «pour cet acte dramatique devient comme ›oubliée’ de Dieu. (cath.ch/imedia/ah/ap/rz)