La miséricorde, c’est aussi «semer la beauté et la joie», assure le pape au monde du spectacle
La miséricorde, c’est aussi «semer la beauté et la joie dans un monde parfois sombre et triste». C’est ce qu’a assuré le pape François aux participants au jubilé du monde du spectacle, qu’il a rencontrés le 16 juin 2016, au Vatican. Durant la rencontre, où divers artistes – et même un jeune tigre et un bébé panthère noire que le pape a caressés – se sont produits, le pontife a encouragé à combattre les préjugés qui parfois marginalisent les forains.
Dans la Salle Paul VI du Vatican, où les clowns au nez rouge côtoyaient les Arlequins au visage blanc et les magiciens coiffés de leurs fameux chapeaux, un manège avait été monté pour l’occasion, sur l’estrade où le pape s’est installé. Après un spectacle haut en couleurs avec divers numéros – danseurs, marionnettes, équilibristes et acrobates – le pape a remercié les forains, artistes de rue et musiciens, d’être artisans de la fête, de l’émerveillement, du beau. «Vous enrichissez la société», a-t-il ajouté, en inspirant des sentiments d’espérance et de confiance.
Effrayer le pape
«Vous pouvez aussi effrayer le pape en lui faisant caresser un tigre, vous êtes puissants!», a plaisanté le pontife argentin qui avait sursauté devant un mouvement brusque du jeune tigre que les organisateurs l’avaient encouragé à caresser peu avant. Vos représentations, a-t-il encore constaté, «ont la capacité d’élever l’âme, de montrer l’audace d’exercices particulièrement exigeants, de fasciner par l’émerveillement du beau et de proposer des occasions de sain divertissement».
Dans son discours applaudi à plusieurs reprises, le pape a exprimé la volonté de l’Eglise d’aider à éliminer les préjugés qui les tiennent parfois un peu aux marges. Saluant les initiatives des gens du spectacle envers les plus pauvres, les prisonniers, les jeunes en difficulté, dans le cadre de l’Année de la miséricorde, le pape a assuré: «Cela aussi est miséricorde: semer la beauté et la joie dans un monde parfois sombre et triste». Le pape les a invités à être toujours accueillants envers les petits et les nécessiteux et à offrir des paroles et gestes de consolation à celui qui est fermé en lui-même.
Malgré leur rythme de vie qui les empêche d’être membres réguliers d’une communauté paroissiale, le chef de l’Eglise catholique les a exhortés à prendre soin de leur foi en saisissant chaque occasion de s’approcher des sacrements. Et le pape de recommander aussi aux Eglises particulières et aux paroisses d’être attentives aux besoins de tous les gens du spectacle. (cath.ch-apic/imedia/ak/rz)