Mgr Paul Hinder n'était pas au courant des abus du Père Joël Allaz
Après les révélations de Daniel Pittet sur les viols commis par le Père capucin Joël Allaz, pendant plusieurs décennies, la responsabilité de ses supérieurs successifs est interrogée. Le Père Gervais Aeby, aujourd’hui décédé, et Mgr Paul Hinder, devenu évêque d’Arabie du Sud sont notamment mis en cause.
Le Père Gervais Aeby est provincial des capucins suisses de 1986 à 1989. Lorsque Daniel Pittet dénonce son abuseur au début avril de 1989, c’est lui qui doit gérer l’affaire. Le Père Joël est alors déplacé à Grenoble. Mais le 19 septembre 1989, au retour d’un voyage au Tchad, le Père Gervais est tué dans l’attentat contre le DC10 de l’UTA, commis par des agents lybiens, au-dessus du Ténéré.
Son successeur est le Père Paul Hinder qui occupera cette charge jusqu’en 1995. «Le Père Aeby ne m’a jamais informé des véritables raisons du déplacement du Père Joël en Savoie», a-t-il expliqué à kath.ch. Et de toute manière la mort l’en a empêché. L’évêque d’Arabie du Sud refuse de s’exprimer davantage sur l’affaire Allaz en renvoyant à la communication des capucins suisses et à l’enquête que l’ordre a diligentée.
«Il est regrettable que les actes de Joël Allaz n’aient pas été directement dénoncés à la justice», a reconnu le 15 février le provincial actuel des capucins de Suisse Agostino del Pietro (cath.ch/kath.ch/mp)