Mgr Parolin plaide pour le droit à la vie «unique et irremplaçable»
Parmi les droits de l’homme, celui à la vie, «unique et irremplaçable», est fondamental pour le Saint-Siège qui s’engage à le défendre en toutes circonstances. C’est ce qu’a déclaré le secrétaire d’Etat, Pietro Parolin, le 15 novembre 2018 lors d’un colloque organisé à Rome.
De nouveaux défis liés à la biotechnologie moderne et parfois favorisés par une législation permissive menacent le droit à la vie, a expliqué le cardinal Parolin. Des questions épineuses se posent notamment face au trafic d’organes ou encore aux développements de l’hybridation de la personne humaine avec le génome d’autres espèces. De plus, les individualismes – surtout dans les sociétés occidentales – avec leur volonté de libérer l’homme de Dieu cessent de voir la vie comme un don mais comme une propriété.
«Face à ces défis, l’Eglise s’engage à souligner la valeur unique et irremplaçable de chaque vie, don précieux de Dieu», a affirmé le secrétaire d’Etat. Le droit à la vie est à la base de tous les droits de l’homme, a-t-il souligné, et c’est pourquoi le Saint-Siège cherche toujours à le défendre. Il s’engage notamment à travers les ordres religieux ainsi que certaines ONG et encourage les fidèles à se mobiliser pour le respect de la vie, de son début à sa fin naturelle.
Dans ce contexte, le Vatican s’emploie par exemple à promouvoir l’éradication universelle de la peine de mort, a illustré le ‘numéro deux’ du Saint-Siège. Le 2 août dernier, le pape François a ainsi décidé de modifier le catéchisme de l’Eglise catholique en considérant la peine de mort comme inadmissible. Notamment car «la personne ne perd pas sa dignité, même après avoir commis des crimes très graves».
Le droit à la liberté religieuse
Par ailleurs, le secrétaire d’Etat a insisté sur l’importance du droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion. Ce droit comprend selon lui la liberté de changer de religion et la liberté de la manifester publiquement. Ce droit, a-t-il assuré, «exprime la réalité la plus fondamentale de la personne». C’est pourquoi, s’est-il félicité, le Saint-Siège est à la pointe de la promotion du droit à la liberté de religion.
Le cardinal-secrétaire d’Etat s’exprimait à l’université romaine de la LUMSA lors d’un symposium international sur ‘Les droits fondamentaux et les conflits entre droits’ organisé les 15 et 16 novembre 2018 par la Fondation Joseph Ratzinger-Benoît XVI. Ce colloque a lieu à l’approche du 70e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, le 10 décembre 1948. (cath.ch/imedia/pad/bh)