Mgr Joël Mercier exhorte les chrétiens français à être d'»authentiques disciples du Christ»
Les chrétiens français sont parfois montrés du doigt pour leur défauts, c’est pourquoi ils doivent devenir «d’authentiques disciples du Christ», a estimé Mgr Joël Mercier, secrétaire de la Congrégation pour le clergé, lors de la messe pour la France, célébrée le 28 mai 2019 dans la basilique Saint-Pierre.
Aujourd’hui encore, a souligné Mgr Mercier, des chrétiens sont attaqués au nom de leur foi, y compris en France, comme l’a témoigné le Père Jacques Hamel. Sans parler du nombre préoccupant de dégradations et de profanations d’églises, «nous sommes fréquemment confrontés en tant que catholiques à des moqueries, à du mépris», a-t-il déploré.
Ce n’est d’ailleurs pas toujours pour «nos qualités de chrétiens que nous sommes remis en cause mais pour nos défauts, voire pour des actes franchement mauvais», a poursuivi Mgr Mercier. «C’est au nom du pire que l’on rejette notre meilleur et tout se brouille: la honte se mélange à la fierté». Ce que le monde attend et en particulier la France, a estimé le prélat, c’est que les chrétiens soient «d’authentiques disciples du Christ». «Il en va de l’avenir de la foi chrétienne dans le pays».
Il en dépend également du futur de la France, «tant le christianisme a façonné le socle de la société». Il est en effet aisé de constater que le mouvement de déchristianisation observable dans le pays est «inséparable» d’un mouvement de désocialisation. Ce mouvement n’est pas tant une chute de la pratique religieuse que la référence à une nouvelle anthropologie centrée sur l’individualisme et l’autoréférentialité, «totalement contraires au christianisme».
«Si l’on m’a persécuté, on vous persécutera aussi»
La fidélité au Christ, à toute vocation chrétienne, n’est pas facile, a reconnu le prélat français. «Suivre le chemin ouvert par le Christ, sera toujours un combat jusqu’à la fin de l’histoire». Mais Jésus nous prévient: «Si l’on m’a persécuté, on vous persécutera aussi». Saint Pierre nous invite donc à ne pas nous laisser troubler et à témoigner à tous moments de l’espérance. Et ce, afin que les adversaires des chrétiens soient édifiés en observant leur façon de vivre.
Chaque année aux alentours du 31 mai, date de la fête de sainte Pétronille dans le calendrier liturgique, une messe est célébrée à l’intention de la France dans la chapelle dédiée à la sainte dans la basilique vaticane. Cette vierge du 1er siècle, dont la tradition dit qu’elle était la fille spirituelle de saint Pierre, est en effet patronne secondaire de ce pays parfois surnommé ›fille aînée de l’Eglise’. (cath.ch/imedia/ah/bh)