Mgr Henrik Hoser nommé visiteur apostolique à Medjugorje
Après avoir été envoyé spécial du pape à Medjugorje, en Bosnie-Herzégovine, Mgr Henryk Hoser, archevêque émérite de Varsovie-Praga en Pologne, a vu le 31 mai 2018 sa mission confirmée et étendue par sa nomination comme visiteur apostolique, a annoncé le Saint-Siège.
D’emblée, le Vatican souligne la dimension «exclusivement pastorale» de la mission de Mgr Hoser. Comme en 2017, il ne devra donc pas se prononcer sur la véracité des apparitions. Mais assurer «un accompagnement stable et continu» des paroissiens de Medjugorje et des pèlerins. Ceux-ci, estime Rome, nécessitent une attention particulière.
La paroisse de Medjugorje a notamment été marquée par une opposition entre l’évêché et la communauté franciscaine du lieu. Si les évêques successifs n’ont pas reconnu les apparitions, les religieux au contraire les considèrent comme véridiques et en ont développé le culte.
En tant que visiteur apostolique, Mgr Hoser aura des compétences plus étendues que lors de sa mission comme envoyé spécial. Cette nouvelle mission se déroulera pour un temps indéterminé et ad nutum Sanctae Sedis, c’est-à-dire à la disposition du Saint-Siège.
Certains plaident pour une reconnaissance partielle
En octobre dernier, le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat, avait souligné le besoin de soin pastoral des pèlerins. Le Saint-Siège, avait-il expliqué, veut aider à réguler le phénomène afin que les fidèles puissent écouter la Parole de Dieu, célébrer les sacrements et ainsi vivre une authentique expérience de foi. Le sanctuaire de Medjugorje est notamment un haut-lieu de confessions.
Ce sanctuaire où la Vierge Marie apparaîtrait depuis juin 1981, attire 2,5 millions de personnes chaque année. Parmi les six voyants, certains disent voir encore la Vierge Marie à intervalles réguliers, quotidiennement, tous les mois ou une fois par an. Si les différents évêques locaux n’ont pas reconnu la surnaturalité de ces événements, le Saint-Siège ne s’est jamais prononcé officiellement.
Il est possible que les sept premières apparitions de Medjugorje soient reconnues, avait estimé Mgr Hoser en août dernier. C’est ce qu’aurait suggéré la commission présidée par le cardinal Camillo Ruini, instituée en 2010 par Benoît XVI. Cette commission avait ensuite remis son rapport au pape François en 2014, mais il n’a pas été dévoilé.
Pour le moment, seuls les pèlerinages à titre privé sont autorisés à Medjugorje. (cath.ch/imedia/xln/mp)