Mgr Apuron définitivement condamné pour abus sexuels sur mineurs
Reconnu coupable d’abus sexuels sur mineurs, le Père Anthony Sablan Apuron, ex-archevêque de Guam dans le Pacifique, a vu confirmé en appel, le 4 avril 2019, la sentence prononcée contre lui en première instance. Privé de tous ses insignes d’archevêque, il est révoqué de sa charge et interdit de séjour à Guam. Il reste cependant évêque.
Le 16 mars 2018, le tribunal apostolique de la Congrégation pour la doctrine de la foi avait déjà abouti à la culpabilité de Mgr Apuron. Toutefois, celui-ci avait interjeté appel. La sentence de seconde instance a été rendue le 7 février 2019 et rendue publique le 4 avril. Celle-ci est définitive. Aucun appel n’est possible.
Ce second jugement vient confirmer le verdict de premier instance reconnaissant le prélat coupable de «délits contre le 6e commandement avec des mineurs». Le tribunal a décidé plusieurs pénalités: la privation de son office, l’interdiction perpétuelle d’habiter – même temporairement – à Guam, et également l’interdiction perpétuelle d’utiliser les insignes liés au rang d’archevêque.
Le Père Apuron reste cependant sacramentellement évêque, a expliqué Alessandro Gisotti, directeur ad interim du Bureau de presse du Saint-Siège. Mais il ne peut plus porter les titres attachés à son rang – ›monseigneur’ ou ›excellence’ – ni l’anneau épiscopal ni la croix pectorale. De même, il ne peut prétendre au titre d’archevêque émérite de Guam. Ces décisions ont été prises selon le principe de proportionnalité et le pape François en a été informé.
Mgr Michael Byrnes, coadjuteur de l’archidiocèse de Guam depuis octobre 2016, en devient donc l’archevêque de plein droit. (cath.ch/imedia/xln/mp)