Mexique: «les journalistes ont besoin de notre prière»
Le Mexique est l’un des pays les plus dangereux pour y exercer la profession de journaliste, selon l’Agence Fides. C’est pourquoi les professionnels de l’information «ont besoin de notre soutien et de notre prière», a déclaré l’évêque de Saltillo, Mgr Raúl Vera López, lors d’une messe célébrée suite à la Journée des journalistes, en mai 2017.
Les journalistes qui recherchent la vérité y subissant agressions et attaques ciblées, a déclaré Mgr López durant la messe célébrée dans l’église du Saint Christ à Saltillo. L’évêque mexicain a énuméré les difficiles conditions dans lesquelles ce travail est pratiqué, en priant pour ceux qui ont été tués dans l’exercice de cette profession.
Des horaires dignes d’esclaves
Après la messe, une brève rencontre a permis aux journalistes et correspondants des différents moyens de communication locaux de s’exprimer. «Nous journalistes, très souvent, nous faisons des horaires dignes d’esclaves. Nous passons des heures à faire des recherches. Certains collègues ont des salaires qui ne leur permettent pas de vivre dignement ou de soutenir une famille», a commenté un journaliste présent.
Au cours de ces dix dernières années, le Mexique est devenu l’un des pays où l’exercice du métier de journaliste est devenu dangereux. Selon des données fournies par la presse locale, 6 journalistes ont été tués en un peu plus de deux mois. La Commission de protection des journalistes a pour sa part enregistré 42 cas de journalistes tués depuis 2006. En mai 2014, le Mexique était répertorié comme «pays peu sûr pour les journalistes» par l’ONG Freedom House, qui étudie l’état de la démocratie dans le monde.
2013, une année noire pour le journalisme
Des organisations telles que l’Association Inter-américaine de la Presse, Reporters Sans Frontières, Article 19, ainsi que beaucoup d’autres membres de la société civile, ont attribué à l’année 2013 le titre d’année la plus dangereuse pour les journalistes. Rapportant 330 cas d’attaques contre la presse et le décès de 76 journalistes, ainsi que 16 disparitions entre 2000 et 2013, l’année 2013 est celle comptant le plus d’agressions contre les journalistes-reporters, les photographes et les médias. (cath.ch/fides/gr)