Menace terroriste, le Vatican ne va pas prendre de nouvelles mesures de sécurité
Face à la menace terroriste, le Vatican ne va pas prendre de nouvelles mesures de sécurité. Le 19 août 2017, le quotidien italien La Repubblica informait que l’organisation Etat islamique avait menacé l’Italie en indiquant que le pays serait son «prochain objectif» après l’Espagne.
La vice-directrice du Bureau presse du Saint-Siège, Paloma Garcia Ovejero, a confié au site d’information catholique Crux que le Vatican ne prévoyait pas de prendre de nouvelles mesures de sécurité malgré la menace terroriste.
Niveau de vigilance très élevé
«Nous n’avons pas appliqué de nouvelles mesures de sécurité parce qu’ici le niveau de vigilance est déjà très élevé», a justifié ›la numéro 2’ du Bureau de presse du Vatican, estimant n’avoir aucune preuve d’une menace spécifique.
«La basilique Saint-Pierre est toujours protégée, a toutefois insisté la vice-directrice de la salle de presse du Vatican, et la Via della Conciliazione reste fermée au trafic». «En d’autres termes, a-t-elle ajouté, nous conservons le même niveau d’alerte». Paloma Garcia Ovejero s’exprimait au lendemain des attaques terroristes qui ont frappé l’Espagne.
Le jeudi 17 août, dans l’après-midi, une camionnette a percuté des passants sur l’avenue très fréquentée de La Rambla, en plein cœur de Barcelone. Un peu plus tard dans la soirée, une autre camionnette reproduisait l’attaque dans la ville de Cambrils, également en Catalogne. Les deux attentats ont fait 14 morts et une centaine de blessés. Cinq terroristes ont été tués et deux suspects arrêtés.
Réunion antiterroriste
Lors d’une conférence de presse le 15 août, le ministre italien de l’Intérieur, Marco Minniti, avait rappelé que la menace terroriste restait «élevée» en Italie, comme dans un grand nombre de pays du monde, mais qu’il n’y avait dans l’immédiat «aucune trace de menace imminente». Toutefois, les attentats en Espagne l’ont poussé à convoquer le 18 août une réunion antiterroriste extraordinaire.
Le lendemain, le ministère annonçait l’expulsion de deux Marocains et d’un Syrien, soupçonnés de liens avec l’extrémisme islamiste. Les ordres d’expulsion ministériels pour les individus considérés comme potentiellement dangereux pour la sécurité font partie des principales mesures en Italie pour prévenir des attaques djihadistes. Depuis 2015, l’Italie a expulsé 202 personnes vers leur pays d’origine, dont un nombre important de nationalité marocaine.
Après les attentats, le pape François a téléphoné à l’archevêque de Barcelone, le cardinal Juan José Omella y Omella, à la veille d’une messe célébrée à la basilique de la Sagrada Familia à Barcelone, en présence du roi d’Espagne, à l’intention des victimes des attentats du 17 août. Lors de la prière de l’Angélus du dimanche 20 août, le pape François a une nouvelle fois dénoncé une «violence inhumaine». (cath.ch/imedia/ah/xln/be)