Medjugorje: l’envoyé spécial du pape remettra son rapport fin juin
Mgr Henryk Hoser, envoyé spécial du pape François à Medjugorje (Bosnie-Herzégovine), est «en train d’écrire son rapport de conclusion», a-t-il affirmé au quotidien catholique italien Avvenire le 19 mai 2017. Le prélat doit remettre ce rapport au Souverain pontife à la fin juin.
Durant ses semaines de visite à Medjugorje, à partir de la fin mars 2017, Mgr Hoser affirme s’être forgé un avis positif sur le travail pastoral effectué sur place, certes fondé sur le culte marial, mais en même temps christocentrique, selon lui.
«J’ai constaté un climat de recueillement, de prière, de contemplation, bref une grande ferveur spirituelle», précise l’évêque de Varsovie-Praga. L’envoyé spécial du pape, chargé d’examiner la situation uniquement d’un point de vue pastoral, mentionne le grand nombre de confessions et la formation des consciences. «Je n’ai pas vu de choses fantaisistes ou déviantes», ajoute-t-il.
Avis personnel de défiance du pape
Concernant les déclarations du pape dans l’avion du retour de Fatima, le 13 mai dernier, marquant une défiance personnelle sur ces «présumées apparitions», l’archevêque ne se dit pas surpris: le pontife a donné son avis personnel sur «la seconde phase des apparitions», explique-t-il, et non sur «l’ensemble du phénomène». La première phase des apparitions en question aurait eu lieu du 24-25 juin au 1er juillet 1981. La seconde serait toujours en cours, en des lieux différents.
A la suite de divergences entre la commission Ruini, chargée en 2010 par Benoît XVI de se prononcer sur l’authenticité des apparitions, et la Congrégation pour la doctrine de la foi, le pape François avait décidé en février d’envoyer sur place Mgr Hoser.
Position médiane
Selon les échos donnés par le site d’information Vatican Insider, la commission Ruini, que le pape considère comme «très, très bonne», penche en faveur d’une position médiane – reconnaissance des premières apparitions seulement.
Le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le cardinal Gehrard Müller, avait pour sa part indiqué en avril dernier qu’»un phénomène pastoral ne peut être basé sur de fausses fondations». C’est-à-dire que l’on ne peut «séparer les préoccupations pastorales des questions de l’authenticité de ces visions». C’est également la position de l’évêque du lieu, Mgr Ratko Perić.
2,5 millions pèlerins se rendent annuellement à Medjurgorje. Mgr Hoser a indiqué qu’à l’issue de la remise de son rapport, il aurait probablement une «rencontre» avec le pape. (cath.ch/imedia/ap/pp)