Méditation High-Tech au centre taoïste de Bullet
Le Centre taoïste de Ming Shan, à Bullet (VD), propose des séances de méditation assistée par la haute technologie. La démarche, réalisée en partenariat avec l’EPFL, veut tirer parti de l’innovation, du design et des connaissances scientifiques pour faciliter la pratique méditative.
Baptisée Ming Shan Digital Experience, l’installation a été inaugurée officiellement le 2 novembre 2021 au bout de trois ans d’études. Elle a été créée pour le Centre taoïste Ming Shan, dans le Jura vaudois, par L’EPFL+ECAL Lab, le centre de recherche en design de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL).
Les séances de méditation assistée, prochainement accessibles au public sur inscription, ont été testées par des journalistes du quotidien 24 Heures.
La personne installée sur la plateforme de méditation se voit d’abord poser une ceinture autour de la taille, qui capte le rythme et l’intensité de sa respiration. Au bout de trois de ses doigts, d’autres capteurs se fixent pour enregistrer notamment les battements du cœur. Les données sont ensuite gérées en temps réel afin de diffuser des couleurs et des sons qui correspondent à ces paramètres physiologiques.
Associer science et spiritualité
Le but de l’opération est de tirer parti de l’innovation, du design et des connaissances scientifiques pour faciliter la pratique de la méditation. Son efficacité a été confirmée scientifiquement par L’EPFL+ECAL Lab. L’installation permettrait une immersion plus intense pour les personnes habituées à la méditation. Elle faciliterait en outre l’entrée dans l’état méditatif pour les novices.
L’initiative est partie de Fabrice Jordan, directeur du Centre taoïste. «Nous nous sommes demandé comment inventer un lieu spirituel pour le XXIe siècle en intégrant la science», explique-t-il. Contactée, l’EPFL+ECAL Lab a été séduite par le projet. «C’est très symbolique de ce que nous faisons: comprendre comment la technologie trouve une application et un sens dans un contexte social et culturel fort», souligne Nicolas Henchoz, directeur de la structure universitaire.
Le développement de la Ming Shan Digital Experience a coûté 200’000 francs. Le projet a été financé à 40% par des fonds publics et à 40% par la haute école vaudoise. (cath.ch/24heures/rz)