Marie Colongo: «les Camps Voc' me ressourcent pour toute l'année»
Ce 30 avril 2023, à l’occasion du Dimanche des Vocations, Marie Colongo est invitée à témoigner pendant la messe radiodiffusée à l’église Saint-Joseph, à Lausanne. «On m’a demandé de partager mon expérience d’animatrice des Camps Voc’ Musique», explique la Genevoise de 21 ans.
Par Grégory Roth
Étudiante en médecine, Marie Colongo apprécie le contact avec les enfants et, à côté des études, elle continue de pratiquer de la musique: deux passions qu’elle peut conjuguer lorsqu’elle anime des Camps Voc’ Musique, chaque été en Suisse romande. «Ce que je souhaite transmettre dans mon témoignage, c’est que les Camps Voc’ me permettent de fortifier ma foi et qu’ils me procurent des ressources pour toute l’année», révèle-t-elle.
Née en 2001, la Genevoise a deux petites sœurs. Après avoir obtenu une maturité bilingue, elle a commencé des études de médecine. Elle est en train de terminer la troisième année de Bachelor. Passionnée de musique, Marie commence la clarinette à l’âge de 7 ans et la flûte à bec à 12 ans. Déjà titulaire d’un certificat de clarinette, elle est en voie de finaliser celui de flûte à bec, en marge de ses études universitaires.
«Quand je joue de la musique, j’aime pouvoir le faire en groupe»
Un parcours spirituel étoffé
«Ce qui me tient à cœur quand je joue de la musique, c’est de pouvoir vivre ces moments en groupe, dans un ensemble», précise-t-elle, signalant qu’elle fait partie de l’Orchestre Juventutti, une formation symphonique genevoise gérée par les jeunes eux-mêmes, et tient le rôle de secrétaire au sein du comité.
Le parcours spirituel de Marie Colongo a été jalonné par de nombreuses activités proposées par la Pastorale des Jeunes de Genève (PJGE): les retraites Kairos, pour les confirmands de 16-17 ans et les confirmés, l’année suivante; plusieurs pèlerinages à pied jusqu’à Taizé; et des Pèlerinages d’été à Lourdes, au chevet de personnes en situation d’handicap. En tant que confirmée, elle s’est aussi engagée à faire du bénévolat les dimanches matins aux HUG, pour conduire à la messe les patients qui le souhaitaient.
«À l’Université, aucun signe religieux ne peut être visible, durant les cours et les examens. Mais d’un autre côté, la médecine actuelle tient davantage compte du fait que chaque patient a ses propres croyances et elle propose désormais une approche bio-psycho-sociale», explique-t-elle.
Un groupe cantonal
A côté de sa paroisse d’enfance, à Versoix, – dans laquelle elle joue encore ponctuellement de la musique lors des grandes fêtes –, Marie Colongo était très impliquée au sein du groupe Le Figuier. Avec des jeunes genevois, elle animait régulièrement des «messes de jeunes» dans plusieurs paroisses de la Ville du bout du lac.
«Aux Camps, je ne vis pas seulement ma foi durant les temps de prières. Je la vis durant toute la semaine. C’est un tout!»
Le groupe ayant récemment cessé ses activités, elle est en recherche d’un cercle de jeunes dynamiques, qui ne soit pas forcément rattaché à une paroisse précise, mais qui ait vocation à rassembler des jeunes de tout le canton qui partagent des valeurs communes, comme la foi et la musique.
Une Église dynamique
Car Marie voit l’Église comme un rassemblement: une communauté qui vit sa foi de manière dynamique. Non seulement par des messes, mais aussi et surtout dans l’action. Avec les Camp’ Voc’ Musique, – organisé par le Centre Romand des Vocations (CRV) –, elle a trouvé une manière de vivre la foi autrement.
«Je ne vis pas seulement ma foi durant les temps de prières, de musique ou d’offices. Je la vis aussi durant les rencontres, les repas, les déplacements, la vie en commun, le concert que l’on propose aux familles qui viennent rechercher leurs enfants à la fin de la semaine, etc. C’est un tout!»
Une équipe équilibrée
Comme animatrice avec des enfants de 9 à 13 ans pendant une semaine Marie Colongo vit de musique, de partage de la foi, mais aussi de ce contact avec les enfants qu’elle affectionne particulièrement. «Nous changeons chaque année de canton. Et l’équipe d’animation est très équilibrée, puisqu’il y a, à chaque fois, au moins un couple, un religieux ou une religieuse, et des jeunes adultes». Elle reconnaît toutefois que les jeunes genevois sont peu nombreux dans l’animation de ces Camp voc’.
Comment Marie imagine-t-elle l’Église de demain? «Elle sera dynamique et jeune, et elle devra être capable d’attirer. En ce sens, je souhaite que les paroisses et les Unités pastorales soient en mesure de proposer des activités motivantes».
Juste trop jeune pour participer aux Journées mondiales de la Jeunesse (JMJ) de Cracovie en 2017, la Genevoise se réjouit déjà de vivre ses premières JMJ, cet été à Lisbonne. (cath.ch/gr)
Jeunes explorateurs de la foi
Cath.ch est allé à la rencontre de jeunes romands engagés en Eglise. Qu'y font-ils ? Comment vivent-ils cet engagement en regard de la société ? Comment voient-ils l'Eglise ? Portraits tout en nuance ce ces jeunes qui feront l'Eglise de demain.