Malawi: L’Eglise catholique reste ferme sur le refus de l'avortement
Lilongwe, 31.07.2015 (cath.ch-apic) L’Eglise catholique du Malawi reste ferme sur son refus de l’avortement. Elle estime que ses enseignements ne sont pas affectés par les propositions d’une commission nationale appelant à la légalisation de cette pratique.
La commission du droit spécial sur la révision de loi sur l’avortement a recommandé le droit pour les femmes à bénéficier, dans certaines conditions, d’une interruption volontaire de grossesse (IVG), rapporte le 29 juillet 2015, le journal local en ligne Nyasatimes. La commission a mentionné les cas où la grossesse représente un danger pour la vie de la mère, les cas de malformations du fœtus ayant une incidence sur sa viabilité, ou encore les grossesses qui résultent d’un viol ou d’un inceste.
Formellement interdit
Dans sa forme actuelle, la loi du Malawi interdit totalement l’avortement. Le code pénal prévoit, en son article 49, une peine d’emprisonnement de 14 ans, contre toute personne reconnue coupable de cette pratique. L’article 150 indique en outre que toute femme qui sollicite un avortement est passible d’une peine de prison de sept ans.
Les seuls cas où l’avortement peut être autorisé sont lorsque la vie de la mère est en danger. Mais même dans ce cas, l’approbation de deux médecins, obstétriciens indépendants, ainsi que le consentement du conjoint sont requis.
L’Eglise «ne changera jamais» son enseignement
Le secrétaire général de la Conférence épiscopale du Malawi (ECM), l’abbé Henry Saindi, a averti que la position de l’Eglise catholique sur l’avortement «ne changera jamais», et que les évêques continueront de s’élever contre cette pratique. Il a rappelé la doctrine de l’Eglise catholique qui estime que l’avortement est «le meurtre de l’enfant à naître, du moment que la vie d’une personne commence dès sa conception». L’abbé Saindi a souligné que «l’enfant à naître a le droit de vivre et doit toujours être protégé par la société». Il a relevé que l’Eglise préconisait toujours l’accompagnement des femmes et des filles ayant interrompu leur grossesse. «Celles qui ont été violées et se sont retrouvées enceinte doivent être conseillées, aidées à accepter leur situation et le don que Dieu leur a donné», a-t-il martelé. (apic/nya/rz)