Lviv: Les catholiques attaquent la municipalité devant la CEDH à Strasbourg

Lviv, 25 janvier 2015 (Apic) La paroisse catholique-romaine de Saint-Antoine à Lviv, en Ukraine, a décidé d’attaquer devant la Cour européenne de droits de l’homme de Strasbourg (CEDH), la décision de la municipalité refusant de lui restituer son ancien presbytère, rapporte 25 janvier 2015 le site d’information de l’Eglise gréco-catholique ukrainienne risu.

Les conflits autour de la restitution des biens confisqués par les autorités politiques sous l’ère soviétique sont légion dans la plupart des pays de l’est. Le complexe de l’église et du monastère saint Antoine sur la rue Lychakivsk, à Lviv, a été construit par les franciscains au tournant du XVIIIe siècle. Après la fermeture du monastère franciscain par les autorités autrichiennes en 1766, une paroisse l’a remplacé et une partie du monastère lui a été allouée comme presbytère. En 1885 le presbytère a été reconstruit. La paroisse n’a jamais cessé d’exister, même à l’époque soviétique. Mais après la Seconde Guerre mondiale, la maison paroissiale a été saisie et transformée en école de musique.

Une attente de plusieurs années

Depuis plusieurs années, la paroisse a besoin de locaux pour la catéchèse des enfants et des jeunes, ainsi que les réunions paroissiales. Elle a donc réclamé la restitution de son ancienne maison. Ne trouvant aucun accord de la part des autorités locales, la paroisse a été contrainte de recourir aux tribunaux. Elle a gagné devant la Cour d’appel économique de Kiev et la propriété de l’ancien presbytère lui a été reconnue.

Cette décision judiciaire est cependant contestée par le Conseil municipal de Lviv qui refuse de donner suite à la procédure. Les autorités locales déclarent accepter de restituer la maison paroissiale à la condition que l’Eglise et le Consulat général de Pologne à Lviv trouvent un partenaire approprié en Pologne, pour construire une nouvelle école de musique. (Les catholiques romains en Ukraine sont de souche polonaise. ndlr.)

Pour la paroisse saint Antoine, cette situation est d’autant plus discriminatoire que dans l’intervalle d’autres communautés ecclésiales ont non seulement récupéré leurs biens, mais se sont même parfois vu offrir des lieux qui ne leur avaient jamais appartenu. Raison pour laquelle, elle attend avec impatience la décision de la CEDH. (apic/risu/mp)

25 janvier 2015 | 16:39
par Maurice Page
Temps de lecture : env. 1  min.
CEDH (11), Lviv (7), restitution (6), Ukraine (665)
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