Lugano: le prêtre accusé de séquestration libéré
Le prêtre luganais, arrêté le 21 novembre 2020 sous accusation de séquestration, coercition et blessures simples, a été libéré de prison le 23 novembre. L’enquête pénale contre le prélat octogénaire, coordonnée par la procuratrice publique Pamela Pedretti, se poursuit.
Le juge des mesures de contraintes, Paolo Bordoli, a ordonné la libération du prêtre luganais, »compte tenu des nombreux actes d’enquête déjà préparés et encore à réaliser», indique le Ministère public tessinois dans un communiqué.
Signes de sénilité
Des aspects importants examinés par le juge pour évaluer la légitimité de l’incarcération ont été l’âge avancé du prêtre, ainsi que certaines signes de sénilité. Ceux-ci auraient joué un rôle «non-négligeable» dans l’affaire que la procureure Pamela Pedretti s’efforce de reconstituer.
«J’ai contesté la réalité de tous les crimes dont mon client est accusé et je suis satisfait qu’il ait été libéré», a déclaré l’avocat Elio Brunetti, qui assure la défense du prêtre, sur le site en ligne du quotidien tessinois La Regione.
Accusations contestées
L’enquête en cours porte sur la présence d’une femme finlandaise de 48 ans au domicile du prêtre. Comme l’indique le RSInews, par l’intermédiaire de son avocat, le professeur émérite à la Faculté de théologie de Lugano conteste toutes les accusations.
À l’appui de sa thèse, Elio Brunetti a mentionné une récente visite aux urgences de la femme, au cours de laquelle aucun signe de coercition physique ou psychologique n’avait été constaté.
Soutien de la Faculté de théologie
L’évêché de Lugano ne s’est pas encore exprimé sur la libération du prêtre, tandis que la Faculté de théologie de Lugano (FTL) a communiqué son estime à l’égard du prélat, en soulignant comme ses compétences ont joué un rôle important dans le développement de la faculté.
«Nous sommes profondément étonnés et attristés par la situation, affirme la FTL dans un communiqué. Nous espérons que l’enquête de la justice fera bientôt la lumière sur cette affaire. Le droit civil et le droit ecclésiastique nous invitent à respecter le travail du pouvoir judiciaire et à ne pas tirer de conclusions en l’absence des vérifications que seules les autorités compétentes peuvent faire. Nous entendons respecter ce respect, conscients que la vérité vaut plus que mille rumeurs», conclut le communiqué. (cath.ch/catt.ch/RSInews/LaRegione/dp)