Lucerne: le Vert Samuel Asal veut enlever Dieu de la Constitution
Samuel Asal, 24 ans, est engagé chez les jeunes Verts du canton de Lucerne. Il approuve la demande de son parti de supprimer la mention de Dieu dans la Constitution cantonale, bien qu’il soit catholique, et le fils de Renata Asal Steger, présidente de la Conférence centrale catholique romaine de Suisse (RKZ).
Barbara Ludwig, kath.ch/traduction: Bernard Litzler
Samuel Asal est étudiant à la Haute école pédagogique de Lucerne. Il a grandi dans une famille catholique. Sa mère est bien connue dans les milieux catholiques: Renata Asal-Steger est conseillère synodale de l’Eglise nationale catholique romaine du canton de Lucerne et présidente de la Conférence centrale catholique romaine de Suisse (RKZ), à Zurich.
Sortir de l’Eglise est exclu
«Oui, bien sûr, je suis catholique, dit le jeune étudiant. Et je n’ai pas l’intention de quitter l’Eglise». Membre du comité directeur des Jeunes Verts du canton de Lucerne, il s’engage dans le parti depuis trois ans. Samuel Asal se définit comme croyant, mais pas pratiquant au sens strict du terme. «Je vais à la messe occasionnellement, surtout lors des grandes fêtes. Mais je ne prie pas régulièrement». Cependant, il s’engage encore aujourd’hui dans l’équipe qui gère les servants d’autel de l’église des franciscains – et, de temps en temps, sert lui-même lors des messes solennelles.
Une Constitution pour tous
La foi est une «affaire personnelle», dit Samuel Asal. «Dieu peut être une bonne référence pour les gens qui veulent lui parler». Cette perspective détermine son attitude face à l’intervention du parti des Verts et des Jeunes Verts, qui veulent supprimer la référence à Dieu de la Constitution cantonale.
Samuel Asal est favorable à une séparation de l’Église et de l’État dans le texte fondamental. «La référence religieuse est aujourd’hui dépassée. La Constitution devrait inclure tout le monde, pas seulement les membres de l’Eglise». Seuls trois quarts de la population du canton seraient encore des catholiques ou des réformés. Comme le jeune homme ne vit plus au domicile familial depuis trois semaines, il n’a pas encore parlé avec sa mère de la motion du député Vert Samuel Zbinden. «Mais c’est certainement un sujet sur lequel nous aurons l’occasion de discuter», assure-t-il. (cath.ch/bal/bl)