Louis et Zélie Martin, premier couple canonisé
Rome, 17.10.2015 (cath.ch-apic) Les époux Martin sont le premier couple de l’histoire de l’Eglise catholique à être proclamé saint ensemble. La canonisation de Louis et Zélie, le 18 octobre 2015, est attendue comme le point culminant du Synode des évêques sur la famille.
Le Père Olivier Ruffray, recteur de la basilique de Lisieux, sanctuaire dédié à sainte Thérèse situé en Basse-Normandie (France), a notamment insisté sur la sainteté à part entière du couple Martin. Eux qui sont les parents de celle que la pape Pie X a surnommé «la plus grande sainte des temps modernes», avaient fait le choix d’une «vie toute simple et très ordinaire, comparable à celle de la Sainte famille à Nazareth», a affirmé le Père Ruffray. Ils sont saints parce qu’ils ont compris «l’importance de mettre Dieu à la première place» au quotidien, dans leur vie ordinaire. «Oui j’ai un but, et mon but c’est d’aimer Dieu de tout mon cœur», avait déclaré Louis Martin. Un projet de vie partagé par sa femme qui reconnaissait que la sainteté est un chemin difficile, mais «mieux vaut tard que jamais», écrivait-elle à ses filles.
Directeur adjoint du Bureau de Presse du Saint-Siège, le Père Ciro Benedettini a qualifié cette sainteté de «contagieuse» au sein de leur famille. Sur les cinq filles survivantes du couple, quatre sont entrées au carmel de Lisieux. La ›petite Thérèse’ est déjà sainte, tandis que Léonie, devenue visitandine à Caen, est en voie de béatification.
Une famille exemplaire
Le Père Romano Gambalunga, postulateur général de la cause de canonisation du couple Martin, a souligné le caractère très actuel de cette famille à travers les diverses situations professionnelles, de maladies, de souffrance, et le deuil de leurs enfants. «Cela nous permet de faire une analogie entre leur situation et la nôtre», explique-t-il. Le couple a en effet été endeuillé par la perte de quatre enfants morts en bas âge.
La mère, Zélie, est décédée à l’âge de 46 ans d’un cancer du sein. Le père, Louis, a vécu 17 années de veuvage, au cours desquelles il a été atteint d’une artériosclérose cérébrale, qui lui a valu plusieurs internements en asile psychiatrique. Il a trouvé dans ce qu’il a qualifié «d’épreuve la plus terrible pour un homme» un moyen de s’offrir à Dieu. «Cette famille n’est aucunement abstraite», a encore souligné le Père Gambalunga pour qui la vocation familiale à la sainteté est proclamée en plein synode.
Deux miracles reconnus
Deux miracles reconnus par l’Eglise ont permis de mener à son terme le procès de canonisation des époux Martin. Le premier, pour leur béatification, est intervenu en 2002 à Milan, au bénéfice d’un nouveau-né, Pietro Schilirò, qui souffrait de graves problèmes respiratoires. Le second, pour leur canonisation, est survenu en 2008 à Valence (Espagne), en faveur d’une grande prématurée, Carmen, victime d’une hémorragie cérébrale qui aurait dû lui être fatale.
A chaque fois, l’intercession des époux Martin avait été sollicitée. Le Père Antonio Sangalli, vice-postulateur de la cause de canonisation des bienheureux Louis et Zélie Martin, a témoigné de la reconnaissance des familles de ces deux enfants. «Ils comprennent que le miracle le plus grand, au-delà de la guérison intervenue par la prière dans ces moments très difficiles, est de pouvoir recommencer avec une vie chrétienne meilleure. Ils savent que la présence de Dieu ne nous abandonne jamais», a conclu le Père Sangalli. (apic/imedia/bh)