L’Organisation de la coopération islamique veut impliquer les journalistes d’Afrique dans la lutte contre l’islamophobie
L’Organisation de la coopération islamique (OCI) a fait appel le 16 octobre 2017 à Dakar, au Sénégal, à l’expertise et à l’expérience des écoles de journalisme de ses pays membres en Afrique pour enrichir ses plans médiatiques de lutte contre l’islamophobie.
L’Organisation qui regroupe 57 pays de tous les continents, compte en son sein 27 pays africains francophones, anglophones, lusophones et arabes. Elle tient dans la capitale sénégalaise, un atelier de deux jours sur la lutte contre l’islamophobie en Afrique. Des dirigeants d’écoles de journalisme du Bénin, du Burkina Faso, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, du Gabon, de la Guinée, de la Guinée-Bissau, du Mali, du Maroc, de la Mauritanie, du Niger et du Togo prennent part aux travaux.
Pour l’OCI, l’islamophobie est «une forme contemporaine de racisme et de xénophobie motivée par la crainte, la méfiance et la haine injustifiées des musulmans et de l’islam» Même si certains médias ou individus accusés d’islamophobie s’en défendent et prétendent se livrer à une critique à juste titre de l’islam comme des autres religions, a rapporté l’Agence de presse sénégalaise (APS: www.aps.sn),
Un phénomène qui menace la stabilité des sociétés
Dans le but de combattre cette pratique, l’OCI a élaboré en décembre dernier à Djeddah, en Arabie Saoudite, une stratégie d’information, comme un cadre de référence pratique. Cette stratégie prévoit de nombreux projets et programmes médiatiques à court et long terme, pour limiter les conséquences de l’islamophobie.
«Ce phénomène menace la stabilité de nos sociétés et de nos peuples», a déclaré Abdelhamid Salhi, directeur adjoint du département de l’information de l’OCI, en soulignant l’urgence de mettre en place des mesures pratiques applicables, et de dégager les moyens financiers et logistiques pour lutter contre ce fléau. Les Etats membres de l’organisation ont «le devoir d’affronter le phénomène, qui dissémine une compréhension erronée de l’islam et déforme l’image authentique de cette religion et de ses disciples «.
Pour Cheikhou Oumar Seck, directeur du bureau de coordination du Comité permanent de l’OCI pour l’information et les affaires culturelles (COMIAC), les assises de Dakar offrent «l’opportunité d’inviter la presse africaine à mieux s’impliquer dans la vulgarisation des vraies valeurs de l’islam, religion qui se caractérise par sa tolérance et son respect des valeurs humaines». (cath.ch/ibc/mp)