L'Iran dit oui aux femmes à moto

La Fédération de sport automobile et motocycliste iranienne a ouvert la compétition aux femmes, rapporte le 3 septembre 2016 l’agence d’information catholique AsiaNews. Cette situation contraste avec celle de l’Arabie saoudite, où les femmes sont interdites de conduire des véhicules.

Le président de la Fédération iranienne, Mahmoud Seydanlou, a annoncé la décision alors qu’il participait à une manifestation de motocross spécialement destinée aux femmes, à Téhéran. Il a exprimé son espoir de voir bientôt des Iraniennes lutter dans les championnats internationaux.

L’événement a été largement couvert par les médias. Une démarche surprenante, alors que les compétitions engageant des femmes sont d’habitude boudées par les médias, souligne AsiaNews.

Des Iraniennes de plus en plus autonomes

La championne iranienne actuelle de moto, Behnaz Shafiei, a expliqué dans le journal britannique Guardian que certains de ses compatriotes ne croyaient pas qu’une femme pouvait conduire un tel engin. «Mais en général, les gens sont enthousiastes et fiers» de la voir piloter une moto, souligne-t-elle.

Pour la République islamique, il s’agit d’une étape importante dans le processus d’autonomie croissante accordée aux femmes, note Asia News. Une telle liberté reste inconcevable dans de nombreux pays de la région. En Arabie saoudite, par exemple, les femmes ne sont même pas autorisées à conduire des automobiles. (cath.ch-apic(asian/rz)