L’étude sur les abus sexuels dans l’Église en Suisse débutera en mars
Après la France, l’Église catholique romaine en Suisse s’apprête à mener sa grande enquête sur les abus sexuels en contexte ecclésial. Un contrat avec des chercheurs de l’Université de Zurich a été signé en novembre 2021. Cette étude, qui débutera en mars, doit fournir un travail de mémoire et permettre à l’Église catholique en Suisse de tirer des leçons pour l’avenir.
La Conférence des évêques suisses (CES), la Conférence des Unions des Ordres et autres communautés de vie consacrée (KOVOS) et la Conférence centrale catholique romaine de Suisse (RKZ) ont mandaté l’Université de Zurich pour une étude sur l’histoire de l’exploitation sexuelle dans le contexte ecclésial catholique en Suisse depuis la moitié du 20e siècle, annoncent ces organisations dans un communiqué le 6 décembre 2021.
Le contrat correspondant a été signé en novembre 2021. Le lancement effectif du projet est prévu pour mars 2022. C’est à ce moment que les mandantes et les chercheurs seront en mesure de donner une information détaillée sur le projet, peut-on lire dans le communiqué.
Une équipe de recherche du séminaire d’histoire de l’Université de Zurich (UZH) est chargée de mener une étude historique indépendante. La direction du projet incombe aux professeures Monika Dommann et Marietta Meier. Un comité scientifique nommé par la Société suisse d’histoire (SSH) garantira la qualité scientifique et l’indépendance du projet.
Encourager d’autres victimes à parler
Maintenant que les contrats sont signés, une équipe de recherche sera constituée. Dès que le travail de recherche pourra commencer, il y aura une large information sur le projet en mars 2022. Ensuite, les médias et le public ne seront informés à nouveau qu’au moment des résultats de l’étude, afin de garantir l’indépendance scientifique de celle-ci et la tranquillité du travail de recherche.
Les résultats de l’étude feront l’objet d’un rapport final qui paraîtra en allemand, en français et en italien et sur la base duquel les mandantes décideront de la suite à donner.
«Une analyse approfondie du passé va, je l’espère, encourager d’autres victimes à parler des abus subis et à les dénoncer éventuellement, écrit Mgr Joseph Maria Bonnemain, évêque de Coire, sur le site internet de la Conférences des évêques suisses. Et elle nous fournit la base pour assumer de manière encore plus décidée notre responsabilité en tant qu’institution et pour adapter nos structures de manière à empêcher au maximum toute exploitation sexuelle», espère le responsable la commission ›Abus sexuels’ de la CES. (cath.ch/com/cmc)