Rome: Le Pape François reçoit les directeurs de Missio
Les trois Œuvres pontificales missionnaires représentent un soutien vital pour les Eglises du Sud
Rome, 18 mai 2013 (Apic) La rencontre des directeurs nationaux de Missio à Rome a pris fin Le 17 mai 2013. Point final de l’événement, le pape François a personnellement accueilli les 130 directrices et directeurs nationaux. Placées depuis 1922 sous l’égide du pape, les trois Œuvres pontificales missionnaires (Missio) apportent un soutien vital aux Eglises locales d’Asie, d’Afrique, d’Amérique latine et d’Océanie relève un communiqué de l’institution du 18 mai.
Dans son message aux directeurs et directrices des Missio, le pape François a rappelé l’importance de la Mission: l’engagement missionnaire est un paradigme de toute action entreprise par l’Eglise. Celle-ci doit impérativement sortir d’elle-même pour aller dans le monde et revenir à la proclamation de l’Evangile. «Parce que c’est cela sa mission fondamentale». Le pontife a rappelé la nécessité d’accorder une attention toute particulière aux jeunes Eglises, qui évoluent souvent dans un climat de discrimination et de persécution. Les Eglises locales les plus riches ont à leur égard une grande responsabilité.
Le pape François apprécie beaucoup les Œuvres missionnaires, relève le communiqué de Missio. Fidèle à lui-même, le pontife a manifesté son affection par des gestes plutôt que par des mots. C’est ainsi que, rompant avec les habitudes, il n’a pas salué personnellement que les nouveaux directeurs, mais chacun et chacune en particulier, sans oublier les simples employés des Œuvres à qui il a également demandé de s’approcher.
Une solidarité universelle grâce à Missio
Les Œuvres pontificales missionnaires sont surtout connues à travers la célébration du Dimanche de la Mission Universelle, qui donne une visibilité à la communion de toutes les Eglises du monde. Ce jour-là se déroule une impressionnante action de solidarité, souligne Missio : les collectes de toutes les messes, partout dans le monde, sont mises en commun. Elles sont versées dans un fonds de solidarité, sorte de caisse de compensation de l’Eglise universelle. Celle-ci profite en premier lieu à des Eglises locales qui n’ont pas encore trouvé leur autonomie financière, en Amérique latine, en Afrique, en Asie et en Océanie.
Une Assemblée générale marquée par l’optimisme
L’archevêque Protase Rugambwa, de Tanzanie, a dirigé pour la première fois l’Assemblée générale. Il a en effet été nommé Président des Œuvres missionnaires depuis un peu moins d’an. Il a demandé que les campagnes de sensibilisation missionnaires, en particulier dans les pays d’ancienne tradition chrétienne, fassent preuve de davantage d’innovation. La responsabilité missionnaire de l’Eglise doit s’imprimer de manière accrue dans la pastorale, parce que les Œuvres missionnaires «ne sont aucunement l’un des nombreux organismes de bienfaisance qui recueillent des dons pour les pays en voie de développement», a-t-il relevé. Leur caractéristique est «le service de la première évangélisation».
Afin de mieux répondre aux défis actuels, les participants ont décidé de réviser les statuts au début de la rencontre. Il y aura aussi une réorganisation de l’attribution des fonds aux diocèses. Au final, ce sont des projets issus de plus de 1’100 diocèses qui sont pris en charge.
Plus de 7’000 projets soutenus
En plus de l’attribution d’une contribution pour le fonctionnement «ordinaire» de ces diocèses, la tâche principale de l’Assemblée est la décision sur le financement d’environ 7’000 demandes, réparties dans les trois Œuvres missionnaires – Missio-Eglise Universelle, Missio-Formation et Missio-Enfance. La responsabilité de la décision incombe à l’ensemble des directrices et directeurs nationaux.
Un défi croissant est enfin le cadre juridique toujours plus étroit auquel est soumis Missio dans les différents pays, souligne de communiqué de l’institution. Le Dr. Francesco de Strobel, expert en droit international, s’est exprimé sur ce thème. Puis les directeurs nationaux y ont travaillé dans des groupes de partage. La question était de savoir comment, par exemple, les exigences des législations étatiques peuvent-elles être prises en compte sans diluer la solidarité universelle ? (apic/com/rz)