Les Témoins de Jéhovah en Australie reconnaissent la dissimulation d'abus sexuels

Sydney, 28.07.2015 (cath.ch-apic) Dans le but de camoufler des abus sexuels sur des mineurs commis au sein de leur communauté, les Témoins de Jéhovah en Australie ont procédé à la destruction systématique des dossiers relatifs à ces affaires.

Depuis 1950, plus de 1’000 cas d’abus ont été traités «à l’interne» au lieu d’être dénoncés à la police, révèle la presse australienne.

«Nous voulions éviter que les dossiers ne tombent dans de mauvaises mains», a déclaré aux médias Max Horley, un responsable de la communauté religieuse. Il fut à la fin des années 1980 «ancien» de la communauté des Témoins de Jéhovah de Narrogin, en Australie occidentale, où une adolescente fut abusée par Bill Neill, un autre «ancien».

Max Horley a fait ces déclarations à la Commission royale australienne, qui enquête depuis 2013 sur les abus sexuels commis depuis les années 1970 par des hommes d’Eglise en Australie. Il a avoué que les responsables de la communauté gardaient le silence sur ces faits «pour protéger leurs épouses», afin qu’elles ne soient pas au courant du «genre de choses dont nous nous occupons».

Incitation à garder le silence

Depuis longtemps, cette communauté religieuse est accusée, notamment aux Etats-Unis, de promouvoir une politique qui encourage les adeptes victimes d’abus sexuels de ne pas dénoncer ces crimes aux autorités compétentes. Plusieurs victimes disent que les anciens de leur congrégation les ont incitées à garder le silence, pour ne pas porter préjudice aux Témoins de Jéhovah.

L’organisation a mis à la porte 401 membres après avoir effectué des enquêtes internes sur des abus sexuels, mais plus de la moitié ont été plus tard réintégrés, selon la Commission royale d’enquête, qui avait été mise sur pied en 2013 par Julia Gillard, la Première ministre australienne à l’époque. Le rapport final de la Commission doit être remis en décembre 2017. (apic/com/be)

Australie Convention 2015 des Témoins de Jéhovah
28 juillet 2015 | 11:34
par Jacques Berset
Temps de lecture : env. 1  min.
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