Les symboles religieux ont une valeur de liberté
Lugano: Conclusions de la journée d’étude «Les symboles religieux dans l’espace public»
Lugano, 26 novembre 2012 (Apic) Les symboles religieux sont toujours plus présents dans l’espace public. Minarets, niqabs, turbans côtoient désormais les crucifix et les clochers dans le paysage pluriconfessionnel suisse. Les conclusions de la journée d’étude «Les symboles religieux dans l’espace public» ont été présentées le 21 novembre 2012 à Lugano.
Il est impossible d’éliminer les symboles religieux de l’espace public, parce que la culture elle-même est un processus de production de symboles, a assuré le professeur Daria Pezzoli Olgiati, du Centre de religion, économie et politique /ZRWP) de Zurich.
De son côté, le directeur de l’Institut religions et théologie (ReTe) Adriano Fabris a rappelé le rôle des religions comme réponse à la demande irrépressible de sens de l’homme et à la forte valeur iconographique de la croix. Cette dernière est capable de construire un lien entre ciel et terre, et d’appeler en même temps les hommes au salut.
Pas de symboles religieux = limitation de la liberté religieuse
Au terme de la journée d’études, il ressort que la construction d’une société où les symboles religieux sont exclus de la place publique contribuerait à une limitation excessive de la liberté religieuse, écrit Vincenzo Pacillo dans le quotidien tessinois «Giornale del Popolo» du 26 novembre. Pour garantir une cohabitation pacifique, il est impensable d’imaginer que la question des symboles soit totalement soustraite à la réglementation du pouvoir législatif. Plus particulièrement, quand il s’agit de questions qui touchent de prêt la sécurité publique et la ’jouissance’ d’autres droits fondamentaux.
L’Institut international de Droit canonique et de droit comparé des religions (DiReCom) et l’Institut religions et théologie (ReTe) de la faculté de théologie de Lugano (FTL) ont organisé cette journée d’études en collaboration avec le Forum pour le dialogue interreligieux au Tessin. (apic/gdp/vp/ggc)
