Les soins palliatifs populaires en Suisse
Quatre Suisses sur cinq estiment que les soins palliatifs devraient être proposés à toutes les personnes gravement malades ou mourantes, indique le 10 avril 2018 l’Office fédéral de la santé publique (OFSP).
Dans le cadre de la plate-forme nationale «Soins palliatifs» de la Confédération, l’OFSP a commandé une étude sur les besoins et les souhaits de la population suisse concernant la fin de vie. Les résultats montrent que plus de 80% des personnes interrogées y réfléchissent et que les soins palliatifs, médecine qui soulage les souffrances, jouent un rôle déterminant, note l’OFSP.
Des soins pertinents
La part de la population suisse ayant connaissance de ces soins est passée de 48 à 59%. Cette augmentation est surtout nette en Suisse alémanique, où la popularité du principe médical a progressé de 37 à 55%. Dans la région francophone, 73% des sondés connaissent ce type de médecine.
Les personnes interrogées de Suisse romande et italienne déclarent avoir bénéficié de ces offres pour leur entourage proche à hauteur de, respectivement, 70 et 48%. En Suisse alémanique, la proportion est de 37%. 94% des sondés reconnaissent en outre la pertinence des soins palliatifs.
Alternative au suicide assisté
L’Eglise catholique reconnaît en général les soins palliatifs comme une alternative souhaitable au suicide assisté. Le président de l’Académie pontificale pour la vie, Mgr Vincenzo Paglia, a estimé le 28 février 2018 que les soins palliatifs luttaient contre les «deux grandes peurs» de la fin de vie: la solitude et la douleur.
La Conférence des évêques suisses (CES) a annoncé en janvier 2017 la création d’un service spécialisé en soins palliatifs. Son objectif principal est de garantir, par un travail de coordination, de mise en réseau et de lobby, que les personnes gravement malades reçoivent aussi, à côté des traitements médicaux et infirmiers, un accompagnement pastoral professionnel.
La Commission Justice et Paix de la CES, avec Mgr Felix Gmür, a exprimé en juillet 2016 son soutien à la solution des soins palliatifs. «En lieu et place du suicide organisé, nous avons besoin d’accompagnements et d’offres pour améliorer encore les soins palliatifs», a ainsi demandé l’évêque de Bâle. (cath.ch/com/arch/rz)