Fribourg: 50 et 25 ans de profession religieuse

Les sœurs de Sainte-Ursule jubilent

Fribourg, 8 mai 2011 (Apic) Quatre sœurs de la congrégation de Ste-Ursule ont fêté leurs 50 ans et 25 ans de profession ce samedi 7 mai à Fribourg. Un hommage leur a été rendu lors d’une messe d’action de grâce, présidée par le vicaire épiscopal, Marc Donzé.

Elom Agbenouvon, pour l’agence Apic

Près de 150 amis, invités et consœurs ont fêté avec les jubilaires des ursulines ce samedi 7 mai à Fribourg. En effet, cela fait 50 ans que Sr Anne-Françoise Hostettler, Sr Marie-Paul Despont et Sr Marie-Noëlle Berthold faisaient leur profession dans la communauté des Sœurs de Ste-Ursule et 25 ans pour Sr Anne-Véronique Rossi, actuelle supérieure générale des Ursulines.

Le vicaire épiscopal de la partie francophone du canton de Fribourg, Marc Donzé, a concélébré la messe festive avec les abbés Bernard Schubiger, Joseph Sergent, Claude Schaller, Adrien Schenker et le jésuite Albert Longchamp, qui a assuré la prédication. Selon l’abbé Donzé : «Il est important de rendre grâce pour cette fidélité à l’appel du Seigneur. Le même appel du Seigneur fait à Abraham et aux apôtres à le suivre. Il faut saluer votre fidélité à cet appel qui reste à chaque fois pour les appelés un défi. Il est bon de rendre grâce pour tous ces moments d’amour à la suite du Très-Haut.»

Des jubilaires très engagées ici et là-bas

S’adressant aux jubilaires, Sr Marie-Brigitte Seeholzer, responsable du Centre spirituel Ste-Ursule, déclare que «le chiffre ne peut pas rendre compte de la lumière, de la force, ainsi que de toute l’épaisseur de vie et de confiance que vous avez vécus dans les rencontres et les engagements.» En effet, les jubilaires, qui ont renouvelé leurs vœux ce samedi, sont très engagées dans la société, conformément à leurs constitutions, qui prônent l’attention aux plus démunis des jeunes et des adultes.

Ainsi la Neuchâteloise, Sr Anne-Véronique a été enseignante plus de 20 ans à l’école secondaire Ste-Ursule à Fribourg. La Vaudoise, Sr Anne-Françoise, a enseigné le français et l’italien au collège de Gambach à Fribourg. Elle a été aussi missionnaire en Guinée durant quelques années. Alors que Sr Marie-Paul, aussi vaudoise et Sr Marie-Noëlle, d’origine jurassienne, ont passé plusieurs années au Tchad. De retour en Suisse, Sr Marie-Noëlle exerce son apostolat auprès des réfugiés et des étrangers à Fribourg et Sr Marie-Paul est à Echallens/VD, où elle travaille auprès des personnes âgées et des nécessiteux afin de les «écouter et de les mettre debout, informe-t-elle. Athées, catholiques, protestants, évangéliques, nous accueillons tout le monde. C’est d’ailleurs ce qu’on vivait au Tchad. On ne demandait pas aux gens de quelle religion ils étaient avant de s’occuper d’eux», raconte Sr Marie-Paul, toute joyeuse et pleine de reconnaissance.

Une touche œcuménique

Introduisant la première lecture, l’appel de Dieu à Abraham (Gn 12, 1-5), le pasteur Jean-Daniel Hostettler, frère de Sr Anne-Françoise, confie que l’appel du Seigneur, à l’instar de celui des jubilaires ou d’Abraham, entraîne un changement radical dans la vie de l’appelé. Il doit tout quitter pour une terre inconnue.

Dans son homélie sur l’appel des premiers disciples (Jn 1, 35-39), le Père Albert Longchamp*, spécialiste d’Anne de Xainctonge, fondatrice des Ursulines, rappelle que : «le christianisme a germé dans la démarche si humble, si humaine, de deux pêcheurs du lac de Tibériade attirés par Jésus et appelés à «demeurer ” avec lui. Sans eux, il n’y eut peut-être aucun christianisme ! ” Et d’ajouter à l’endroit des jubilaires qu’en répondant à l’appel de Jésus «»Venez et vous verrez ! «, vous avez éprouvé dans votre propre chair ce que représentent le défi et la joie de voir naître la foi chrétienne sur une terre étrangère, par exemple en Afrique. Mais, ici même, dans vos communautés, chaque fois que vous accueillez «l’un de ces petits ” que Jésus reçoit comme ses frères et sœurs, vous êtes en plein Evangile «.

A l’issue de la cérémonie un apéritif suivi d’un repas a prolongé les festivités.

A la suite d’Anne de Xainctonge

Dans son livre sur Anne de Xainctonge, Albert Longchamp sj*, indique que la première communauté des Ursulines fut fondée en 1606 à Dole en Franche-Comté. S’inspirant de la spiritualité de St Ignace de Loyola, Anne de Xainctonge a souhaité créer des communautés au service de la mission éducative de l’Eglise en faveur de la croissance humaine et spirituelle de chaque personne, en particulier des femmes et des pauvres. La première communauté des Ursulines arrive en Suisse à Porrentruy en 1619. Avec la guerre de Trente ans, la communauté de Porrentruy se disperse et une douzaine de sœurs partent pour Fribourg, en mars 1634. Dans le monde, les sœurs sont regroupées dans sept congrégations indépendantes mais vivant les mêmes charismes et ayant les mêmes constitutions. La Congrégation de Fribourg comprend sept communautés sises dans les cantons de Fribourg, Genève ainsi qu’au Tchad.

*Petite vie de Anne de Xainctonge, Albert Longchamp avec la collaboration de Marie-Amélie le Bourgeois, Desclée de Brouwer, 1999.

Plus d’infos :

Communauté de Fribourg : http://ste-ursule.org/fribourg/

Fédération des sœurs de Ste Ursule : http://ste-ursule.org/fr/

(apic/elm/mp)

8 mai 2011 | 15:51
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 3  min.
Fribourg (616), Ursulines (12)
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