Les satanistes veulent prier au Parlement de Boston
Le ‘Satanic Temple’, basé dans le Massachussets, a lancé une action en justice contre le Parlement de la ville de Boston. Le groupe sataniste, qui a récemment obtenu le statut «d’Eglise», exige de pouvoir prononcer une prière en ouverture de session du Conseil de la cité.
Selon la tradition suivie par le Conseil de Boston (législatif), chacun de ses membres a le droit d’inviter une personnalité de son choix pour prononcer une prière lors de l’ouverture de chaque session, plusieurs fois par an.
Le ‘Satanic Temple’, après avoir à trois reprises exigé de pouvoir prononcer une prière à cette occasion, a décidé de porter l’affaire devant la Cour fédérale de justice fin janvier 2021, informe Associated Press. Le groupe basé à Salem (Massachussets) a qualifié la politique du Parlement de Boston de «discriminatoire», du fait qu’elle traite de façon différente les demandes des diverses communautés religieuses.
Une imagerie «symbolique»
Le ‘Satanic Temple’ a en effet obtenu en avril 2019 la reconnaissance de son statut «d’Eglise» par l’Internal Revenue Service (IRS), l’agence du gouvernement fédéral des États-Unis qui collecte notamment l’impôt sur le revenu. Cette décision met en théorie l’association sataniste au même niveau, sur le plan juridique, que d’autres entités religieuses. Le ‘Satanic Temple’ argue en outre que la politique du Parlement de Boston viole la loi de l’Etat qui interdit toute discrimination à l’intérieur des bâtiments publics. Le groupe a aussi rappelé que la Constitution américaine garantissait à toutes les religions le droit de participer à des forums de discussion libres.
Le ‘Satanic Temple’ prétend croire au démon non en tant qu’entité réelle, mais symbolique. Son imagerie serait principalement une provocation face aux religions établies. Les membres du groupe dénoncent avant tout l’ingérence présumée de la religion dans l’espace public. (cath.ch/ap/arch/rz)