Egypte: Nouvelles tombes découvertes à Gizeh

Les pyramides auraient été construites par des hommes libres, non par des esclaves

Le Caire, 12 janvier 2010 (Apic) La découverte de nouvelles tombes à Gizeh, en Egypte, sur la rive gauche du Nil face au Caire, tend à confirmer la thèse selon laquelle ce sont des hommes libres, et non des esclaves qui auraient construit les pyramides, a déclaré le 10 janvier le chef du Service archéologique égyptien.

Pendant longtemps, les films et les médias ont représenté des esclaves travaillant dur dans le désert à l’édification des pyramides, avec pour seul salaire la mort qui venait mettre fin à leurs souffrances.

«Les tombes découvertes, construites à côté de la pyramide du pharaon, révèlent que ces gens n’étaient pas des esclaves», a déclaré Zahi Hawass, chef du Service archéologique égyptien, qui dirige les travaux.

«Si ces constructeurs avaient été des esclaves, il n’auraient pas été capables de construire leur propre tombe à côté de celle du pharaon» Pour Zahi Hawass, la découverte de bon nombre de tombes, qui remonte déjà aux années 1990, constitue une des découvertes les plus importantes des 20ème et 21ème siècles. Ce sont les sépultures des travailleurs qui ont édifié les pyramides de Khéops et de Khéphren.

Le responsable du Service archéologique avait déjà trouvé des graffiti sur les murs où les travailleurs se disaient «amis de Kkéops», ce qui constitue à ses yeux, la preuve qu’il ne s’agissait pas d’esclaves. Il a également affirmé que l’évidence de cette présence d’hommes libres sur les chantiers des pyramides était apparue avec le fait que chaque jour des paysans du Delta du Nil et de la Haute Egypte envoyaient 21 buffles et 23 moutons pour nourrir les travailleurs estimés à 10’000, soit environ un dixième du chiffre annoncé par l’historien grec Hérodote.

Ces fermiers étaient exemptés des taxes à verser au gouvernement de l’ancienne Egypte, du fait qu’ils participaient à la réalisation d’un projet national. La première découverte de tombes d’ouvriers a eu lieu par hasard en 1990, lorsqu’un cheval a trébuché sur une structure de briques distante de 10 mètres du lieu d’ensevelissement. Elles remontent à 4.510 ans et sont placées à l’entrée d’une nécropole d’un kilomètre de long. (apic/ag/js)

11 janvier 2010 | 10:47
par webmaster@kath.ch
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