Canada: L’évêque anglican de Colombie-Britannique autorise la bénédiction des unions civiles homosexuelles

Les prêtres réticents sont dispensés

Toronto, 16 janvier 2013 (Apic) L’évêque anglican James Cowan permet dès à présent la bénédiction des unions civiles homosexuelles dans son diocèse de Colombie-Britannique, à l’extrême ouest du Canada. La décision du prélat anglican, communiquée début janvier 2013, met ainsi en application la volonté du synode diocésain de mars 2010, précise dans sa dernière édition «Anglican Journal» (AJ), le journal national de l’Eglise anglicane du Canada.

Lors du synode de mars 2010, 95% des délégués avaient approuvé la bénédiction des unions homosexuelles. Cette nouveauté est finalement entrée en vigueur le 1er janvier 2013. La bénédiction d’unions civiles homosexuelles, qui ne doit pas être confondue avec le sacrement du mariage, ne fait pas l’unanimité au sein de l’Eglise anglicane canadienne.

Ne pas confondre avec le sacrement du mariage

Plusieurs directives et règles accompagnent la décision de l’évêque James Cowan. Il souligne que cette bénédiction ne doit pas être célébrée solennellement comme un mariage à l’Eglise, étant donné que «l’Eglise anglicane du Canada ne reconnaît pas comme mariage les contrats de mariage civil entre des personnes de même sexe».

A l’instar d’autres diocèses anglicans canadiens, les prêtres ne seront pas obligés de bénir ces unions. Seuls ceux qui sont à l’aise avec cette démarche pourront le faire. Les bénédictions se feront seulement dans les paroisses, et chaque paroisse devra demander expressément la permission à l’évêque sous forme de lettre, précise AJ.

Seuls les membres du clergé anglican responsables d’une paroisse pourront procéder à ces bénédictions, c’est-à-dire qu’aucune permission spéciale ne sera accordée à d’autres membres du clergé, y compris des évêques à la retraite. Le diocèse de Colombie-Britannique utilisera le même rituel que celui utilisé dans le diocèse de New Westminster.

Au Canada, plus d’un diocèse sur trois permet une telle bénédiction.

Lors de son dernier synode général en 2010, l’Eglise anglicane canadienne avait décidé de ne pas imposer une politique nationale à ce sujet, consciente que cette question délicate serait une source de division en son sein. La question sera de nouveau abordée lors du prochain synode général qui aura lieu dans quelques mois. (apic/aj/rvm/be)