Les manifestations «n’ont rien à voir avec l’Eglise et la présence du pape»
Rome: Le Vatican n’est pas inquiet par les problèmes de sécurité au Brésil
Rome, 17 juillet 2013 (Apic) A l’approche du départ du pape François pour le Brésil, le Vatican se veut rassurant, et cela malgré une situation sociale tendue dans le pays. Lors d’une rencontre avec les journalistes, le 17 juillet 2013, le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège a fourni des détails sur ce premier voyage international du pape François, à l’occasion des Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) de Rio de Janeiro.
«Nous avons entièrement confiance dans la capacité des autorités à gérer de telles situations», a assuré le Père Federico Lombardi. Le pays est secoué, depuis début juin, par une révolte sociale qui a poussé de nombreux Brésiliens dans la rue pour protester contre la corruption de la classe politique et les investissements faits en faveur de la Coupe de monde de football 2014 plutôt que pour les transports, la santé ou l’éducation. Le jésuite a fait part de la «sérénité» des responsables du voyage pour qui les manifestations en cours «n’ont rien à voir avec l’Eglise et la présence du pape». Le Père Lombardi n’a pas exclu, en outre, que le pape François puisse évoquer, au fil de ses interventions, ces mouvements de protestation.
Il a indiqué en outre que le pape François avait souhaité utiliser sur place une papamobile décapotable, le véhicule blanc déjà en fonction lors des audiences générales place Saint-Pierre qui lui permet d’être au contact des foules, comme il le souhaite.
Un héritage de son prédécesseur Benoît XVI
Ce premier déplacement du pape François hors d’Italie sera «un voyage particulièrement significatif pour le pape ›venu du bout du monde puisqu’il se rend sur son continent d’origine», a encore affirmé le Père Lombardi, rappelant cependant que le choix de cette destination était un héritage de son prédécesseur. De la même façon, Benoît XVI s’était rendu en août 2005 à Cologne, dans son pays, pour des JMJ programmées par son prédécesseur Jean Paul II mort 4 mois plus tôt.
Pour autant, a confié Federico Lombardi, le programme du voyage du pape François a été «adapté, intensifié et enrichi» par rapport à celui prévu pour Benoît XVI. Ainsi, le pape argentin a ajouté, en marge du programme des JMJ, un pèlerinage «très personnel» au sanctuaire marial d’Aparecida, une rencontre avec 5 jeunes détenus, une visite dans une structure sanitaire accueillant d’anciens toxicomanes ou alcooliques, la visite d’une favela de Rio de Janeiro, ou encore une rencontre avec le Conseil épiscopal latino-américain (CELAM).
Pas de conférence de presse à bord de l’avion
A la différence de Benoît XVI et Jean-Paul II, a également expliqué le Père Lombardi, le pape François n’a pas souhaité faire de conférence de presse à bord de l’avion qui le mènera au Brésil. Entre Rome et Rio de Janeiro, il devrait ainsi saluer les 75 journalistes admis sur le vol papal sans pour autant faire de déclaration particulière.
Au cours de son voyage d’une semaine, le pape François devrait lire ses discours à la fois en portugais et en espagnol, ce qui n’exclut pas certaines improvisations. Enfin, la messe de clôture des JMJ, le 28 juillet, pourrait voir la participation de plusieurs chefs d’Etat latino-américains invités par la présidente brésilienne Dilma Rousseff. (apic/imedia/ami/bb)