Les journalistes doivent décrire «la réalité authentique» de leur pays
En Italie, «il y a une mer souterraine de bien qui mérite d’être connue», a déclaré le pape François devant une délégation de journalistes italiens de la branche régionale de la Radiotelevisione Italiana (RAI) le 16 septembre 2019. Celle-ci a été été reçue en audience au Palais apostolique par le pontife à l’occasion de ses quarante ans d’existence.
La mondialisation est bonne à partir du moment où elle «unit», a relevé le pape. A l’inverse, celle-ci peut devenir nocive si elle prétend «uniformiser tout le monde» et notamment les particularités de chaque peuple. A l’image d’un polyèdre, a-t-il illustré, elle doit donc rassembler en préservant les cultures, les histoires et les traditions.
Des informations locales authentiques
A sa manière, la RAI a toujours apporté une «contribution importante» pour aider le peuple italien à se raconter tel qu’il est, en transmettant ces nouvelles du territoire. Le pontife a encouragé les journalistes à continuer de relayer cette «réalité authentique» présente dans «tant de coins» de l’Italie. Ces réalités ne se soumettent pas à l’indifférence, «ne se taisent pas face aux injustices» ni ne suivent la mode du moment, a-t-il considéré. Ainsi, «il y a une mer souterraine de bien qui mérite d’être connue», a-t-il déclaré.
En ce sens, les informations locales ne doivent pas être perçues «comme mineures par rapport aux informations nationales», a déclaré le pape. En effet, elles représentent ce qu’il y a de plus authentique dans le monde des mass-média. Plutôt que de répondre à un besoin de profit ou de faire passer un message, elle transmettent «la voix des gens» dans ses nombreux aspects, sociaux, culturels ou encore spirituels. Il incombe donc aussi aux chaînes locales de renforcer les cultures régionales sans lesquelles la nation n’existerait pas. (cath.ch/imedia/pad/rz)