Les futurs cardinaux réagissent à leur nomination
Le 25 octobre 2020, à la fin de l’Angélus, le pape François a annoncé la nomination, le 28 novembre 2020, de treize nouveaux cardinaux. L’agence I.MEDIA a recueilli dans la presse leurs réactions ou celle de leur entourage.
L’une des nominations les plus remarquées est sans doute celle de Mgr Wilton Gregory, archevêque de Washington (Etats-Unis). En décernant la barrette rouge à ce dernier, «le pape François envoie un message puissant d’espérance et d’inclusion à l’Église aux États-Unis», a considéré l’archevêque José H.Gomez, président de la conférence épiscopale américaine dans un communiqué. Le futur premier cardinal afro-américain de l’histoire a en effet à plusieurs reprises insisté sur le besoin de représentation des personnes d’origine afro-américaine dans l’Église, notamment à l’échelle épiscopale.
Joie franciscaine
Dans une déclaration publiée par la salle de presse d’Assise, le Custode de la Custodie générale du Couvent Saint-François à Assise, Frère Mauro Gambetti, s’est d’abord étonné de la «plaisanterie» que représente à ses yeux le choix de sa personne par le pape. Il a ensuite ajouté: «J’accueille avec reconnaissance et joie cette nouvelle dans un esprit d’obéissance à l’Église et de service à l’humanité en ces temps si difficiles pour nous tous. Je confie mon chemin à saint François et fais miennes ses paroles de fraternité».
Sur Twitter, une autre famille aux racines franciscaines, l’Ordre des capucins, a réagi à la nomination de deux d’entre eux, Mgr Celestino Aós Braco, archevêque de Santiago (Chili) et Frère Raniero Cantalamessa, prédicateur de la Maison pontificale. Alors que le premier pourrait être élu en cas de conclave, le second a quant à lui plus de 80 ans. «Les frères capucins du monde entier se réjouissent» de ces deux nominations, ont-ils écrit.
Un titre pour «travailler beaucoup plus» pour l’Église
«Je n’avais jamais rêvé d’être cardinal», a pour sa part confié Mgr Antoine Kambanda, bientôt le premier cardinal rwandais de l’histoire, au micro de Vatican News le 25 octobre. «C’est le Seigneur qui l’a voulu». Ce titre lui permettra selon ses mots de «travailler beaucoup plus» pour le Seigneur comme pour l’Église. Il a enfin souligné que cette nomination venait couronner le travail de toute sa communauté.
«Je ne le savais pas, je l’ai découvert en écoutant l’Angélus», a réagi l’archevêque de Sienne, Mgr Augusto Paolo Lojudice lors d’une messe le 25 octobre, a rapporté le journal La Nazione. Le prélat a été d’autant plus surpris qu’il a rencontré le pontife quelques jours auparavant et que ce dernier ne lui avait soufflé mot. Selon l’Italien, le pape «n’avait pas anticipé» de lui remettre la barrette rouge. Il s’est également étonné de la concentration d’autant de cardinaux italiens, qui plus est très proches géographiquement. «Je ne sais pas si le pape a d’autres missions en tête pour moi à l’avenir», a-t-il ajouté.
Un tel étonnement a été partagé par Mgr Marcello Semeraro, à peine nommé préfet de la Congrégation pour les causes des saints à la suite de la démission du cardinal Angelo Becciu. «Je n’en savais rien. J’ai aussi appris la nouvelle en écoutant les paroles du pape en direct», a confié l’Italien très attaché à la région des Pouilles, le 26 octobre, à La Gazetta del Mezzogiorno.
Dans une déclaration commune publiée le 25 octobre, l’archevêque de Malte, Mgr Charles Scicluna, Mgr Anton Teuma, évêque de Gozo, ainsi que son auxiliaire, Mgr Joseph Galea-Curmi ont salué la nomination de Mgr Mario Grech au cardinalat. «Notre diocèse célèbre le fait qu’un de ses enfants a été appelé pour une telle mission. (…) Le grand travail réalisé dans notre diocèse par l’intermédiaire de l’évêque Grech peut maintenant être apprécié par l’Église universelle», écrivent-ils. L’actuel secrétaire du Synode des évêques effectue selon eux un grand travail qui exige discernement et sagesse.
Un geste pour tous les prêtres
Le Père Enrico Feroci, curé de la paroisse de Santa Maria del Divino Amore à Castel di Leva (Italie), a quant à lui appris sa nomination un peu avant de célébrer une messe, à 12h30. «Je l’ai interprété comme un geste du pape, non pas adressé à moi personnellement, mais à tous les prêtres de Rome. On dit toujours que le prêtre est celui qui donne ses mains à l’évêque pour toucher le Corps du Christ qui est le Peuple de Dieu. Le pape François a donc voulu remercier les mains de nombreux prêtres», a-t-il confié à Vatican News. Auprès du portail officiel du Vatican, Mgr Silvano Tomasi, ancien observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations-Unies à Genève, a souligné en quoi cette nomination s’apparente à une nouvelle prise de responsabilité dans l’Église.
Lorsqu’il a appris qu’il allait recevoir ce «titre honorifique», Mgr Felipe Arizmendi Esquivel, archevêque émérite de e San Cristóbal de Las Casas (Mexique), a quant à lui reçu ce cette annonce comme une «reconnaissance». Il s’est dit redevable envers son peuple, ses racines et sa famille et a souhaité partagé sa joie avec sa communauté catholique. Joint par l’agence I.MEDIA, l’un des porte-parole de la paroisse de Notre-Dame de de l’Assomption, siège du vicariat apostolique de Brunei, s’est dit très heureux de la nomination de Mgr Cornelius Sim, bientôt le premier cardinal brunéien de l’Histoire. (cath.ch/imedia/cg/rz)