Les évêques libanais dénoncent les Etats qui soutiennent les terroristes

Beyrouth, 17.11.2015 (cath.ch-apic) Faisant écho à l’organisation «Pax Christi International», qui réclame la cessation de tout au soutien extérieur aux terroristes du prétendu «Etat islamique» (EI) et aux autres groupes extrémistes, les évêques catholiques du Liban déplorent le fait que certains pays soutiennent «financièrement et moralement» des groupes djihadistes.

A l’issue des travaux de sa session annuelle, qui se sont tenus du 9 au 14 novembre 2015 au siège patriarcal maronite de Bkerké, l’Assemblée des patriarches et évêques catholiques au Liban (APECL) a dénoncé les attentats terroristes perpétrés par l’EI à Beyrouth et à Paris. Les patriarches et évêques libanais ont ainsi vivement condamné les attentats de Bourj el-Brajneh – un double attentat-suicide qui a tué 44 personnes jeudi 12 novembre, dans un quartier populaire de la banlieue sud de Beyrouth – et de Paris, qui a fait au moins 132 morts dans la nuit de vendredi à samedi 13-14 novembre 2015.

Non à la partition de la Syrie

Dans son communiqué, l’APECL estime que les Etats du Moyen-Orient sont totalement dépassés par la guerre qui se livre en ce moment et que «la sécurité régionale est devenue une responsabilité internationale». Condamnant les violences dont sont l’objet les chrétiens et autres minorités en Syrie et en Irak, l’APECL presse la communauté internationale et les grandes puissances de mettre fin à la guerre et de parvenir à un règlement pacifique des conflits.

Elle doit le faire «dans le respect de la légalité internationale qui assure les droits des peuples et des Etats et garantit leur intégrité territoriale», en allusion évidente au projet de partition de la Syrie, auquel les Eglises orientales sont hostiles. Elles refusent l’idée d’une nouvelle carte de la Syrie, qui n’augure pas d’un avenir de paix pour la région.

Le Liban comme modèle de coexistence des religions

Les évêques libanais avaient déjà estimé auparavant qu’une telle solution n’était pas la bonne. Ils souhaitent que les négociateurs prennent le Liban et son expérience historique de coexistence des religions et de participation dans la gestion de la chose publique «comme modèle et comme solution réaliste qui écarterait de la région le spectre de l’effritement et des conflits permanents».

Les patriarches et évêques libanais ont par ailleurs vivement condamné les attentats de Bourj el-Brajneh – un double attentat-suicide revendiqué par l’EI, qui a tué 44 personnes jeudi 12 novembre, dans un quartier populaire de la banlieue sud de Beyrouth – et de Paris qui ont fait au moins 132 morts dans la nuit de vendredi à samedi 13-14 novembre 2015. (apic/orj/be)

Destruction par les terroristes de Daech du monastère de Mar Elian, à alQaryatayn, en Syrie
17 novembre 2015 | 14:30
par Jacques Berset
Temps de lecture : env. 2  min.
APECL (2), Beyrouth (39), Bkerké (13), EI (4), Paris (92)
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