Gaza: La petite communauté chrétienne vit dans l’angoisse des bombardements
Les civils sont les premières victimes
Jérusalem, 18 novembre 2012 (Apic) L’escalade de violence se poursuit entre Israël et la bande de Gaza. Depuis mercredi 14 novembre, jour de l’assassinat par les Israéliens d’Ahmed el Jabaari, chef des opérations militaires du Hamas, près de 70 habitants de Gaza ont trouvé la mort dans les bombardements, dont de nombreux civils, et parmi eux des enfants. Dimanche 18 novembre, trois femmes, six enfants et un homme ont été tués dans une seule attaque contre leur immeuble.
Les raids israéliens sur Gaza ont jusqu’à présent épargné la paroisse latine de la Sainte Famille de Nazareth. C’est là que les religieuses et le prêtre, le Père Paul De Santo, tous membres de l’Institut du Verbe Incarné, se sont retrouvés samedi 17 novembre pour une journée dédiée à la prière pour la justice et la paix.
Selon le Patriarcat latin de Jérusalem, au siège de la paroisse, les membres de la famille religieuse du Verbe Incarné comme les Sœurs de Mère Teresa vont tous bien pour le moment. Les enfants handicapés des Sœurs Missionnaires de la Charité ont été placés dans des pièces où ils sont davantage protégés du bruit des bombes et des missiles. Il s’agit d’éviter qu’ils paniquent et de leur permettre de se reposer.
Dans la zone où vivent les Sœurs du Rosaire, d’intenses bombardements ont lieu. Les religieuses n’ont pas été touchées, mais elles ont dû déménager temporairement dans la maison voisine d’un enseignant. La structure de l’école du Rosaire n’a pas été endommagée, mais les vitres des fenêtres ont été brisées.
Appel de Mgr William Shomali, évêque auxiliaire de Jérusalem
Durant la journée de prière de samedi, aucun des paroissiens palestiniens n’a pu participer. Le prêtre et les religieuses ont demandé au Seigneur «que s’éloigne le fléau de la guerre et que diminue le calice de douleur de tant de gens qui souffrent». Interrogé par Radio Vatican, Mgr William Shomali, évêque auxiliaire de Jérusalem , parle du «début d’une guerre» et d’un «cercle vicieux de la violence» dont il est difficile de dire qui a commencé.
«Le résultat, déplore-t-il, c’est que de nombreux civils innocents meurent… Une roquette ne fait pas de différence entre un chrétien et un non chrétien ! Nous souffrons pour toutes les victimes de la violence des deux côtés, que ce soient les chrétiens, les musulmans ou les juifs. Nous ne pouvons que prier et condamner la violence elle-même, car elle n’apporte pas une solution au conflit israélo-palestinien, au contraire»… (apic/plj/be)