Les chrétiens sont appelés à faire naître «l'espérance du salut» chez tous les hommes

En Dieu seul, les hommes peuvent être «libres» et tous les chrétiens sont appelés à témoigner de ce message, a déclaré le pape François le 15 octobre 2018 alors qu’il recevait en audience des pèlerins du Salvador, dans la salle Paul VI au Vatican.

Quelque 5’000 Salvadoriens étaient réunis pour cette audience. Ils étaient présents à Rome pour la canonisation, le 14 octobre, du premier saint originaire de leur pays, Mgr Oscar Romero (1917-1980), archevêque de San Salvador de 1977 à sa mort. Celui-ci, a salué le successeur de Pierre dans son discours, a su «incarner la parfaite image du Bon Pasteur».

Pour le pontife, le message du nouveau saint s’adresse à tous les chrétiens, sans exception: il faut être «martyr», c’est-à-dire être «témoin du message de Dieu». Ce message, a détaillé le pape, est celui de la liberté, vis-à-vis du péché et du mal. «En Lui seul nous pouvons être libres», a lancé le pape invitant chacun à faire naître l’espérance du salut chez tous les hommes. Toutefois, a prévenu le pontife, sans Dieu et sans le ministère de l’Eglise, cela n’est pas possible.

Un message de paix à toute l’Amérique latine

Comme le relevait Mgr Romero, a poursuivi le chef de l’Eglise catholique, cette mission est particulièrement confiée aux prêtres et aux consacrés qui se trouvent à la rencontre de la «miséricorde infinie de Dieu et de la misère infinie des hommes». Les prêtres et consacrés doivent ainsi œuvrer à faire place pour le «désir infini de Dieu de pardonner» les hommes qui se repentent.

Avec la canonisation de son premier saint, a espéré le pape François, le Salvador a une opportunité exceptionnelle de lancer un message de paix et de réconciliation à toute l’Amérique latine. Cela serait d’autant plus fort, a-t-il estimé, que le pays a connu «les difficultés et le fléau de la guerre». Petit pays d’Amérique centrale, le Salvador a en effet connu la guerre civile entre 1979 et 1992 et reste un des pays les plus violents au monde.

Le pape en visite au Salvador?

Durant toute l’audience, la foule a manifesté sa joie à chaque fois que l’évêque de Rome citait le nom de l’archevêque martyr. A la fin de son discours, le successeur de Pierre a appelé auprès de lui Angelita Morales, assistante pendant plusieurs années de Mgr Romero, pour la remercier personnellement.

Avant que le pape François ne prenne la parole, Mgr José Luis Escobar Alas, actuel archevêque de San Salvador, a fait trois demandes au pontife: déclarer Mgr Romero comme docteur de l’Eglise; venir au Salvador; béatifier le Père Rutilio Grande. Ce prêtre a été assassiné en 1977 à cause de «son rôle prophétique et de ses efforts pastoraux pour une prise de conscience populaire», expliquait à l’époque l’archidiocèse de San Salvador, dirigé par son ami Mgr Romero.

Quant à un déplacement du pape au Salvador, celui-ci est parfois évoqué pour janvier 2019, à l’occasion des Journées mondiales de la jeunesse au Panama. L’évêque de Rome n’y a toutefois pas fait allusion dans son discours. (cath.ch/imedia/xln/rz)

Mural représentant Mgr Romero, archevêque assassiné de San Salvador, à son domicile dans l'enceinte de l'Hôpital de la Divine Providence | © Jacques Berset
15 octobre 2018 | 14:09
par Raphaël Zbinden
Temps de lecture : env. 2  min.
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