Les chrétiens d’Orient à l’honneur lors de la 'Via crucis' au Colisée
Syrie, Irak, Terre Sainte: les chrétiens d’Orient ont bien été représentés lors de la Via crucis présidée par le pape François au Colisée à Rome, le 30 mars 2018. Sur les quatorze stations que compte le chemin de croix, trois ont été assurées par des chrétiens d’Orient, parmi les personnes qui se relaient pour porter la croix.
A plusieurs reprises, le pape a exprimé sa sollicitude pour le peuple syrien. Lors de l’Angélus du 25 février dernier, il avait lancé un appel pour la Syrie «aimée et martyrisée», demandant un cessez-le-feu immédiat lors des combats en Ghouta orientale. Ainsi à la 7e station – Jésus tombe pour la seconde fois – c’est une famille syrienne, avec leurs trois enfants, qui ont porté la croix.
La 10e station – Jésus est dépouillé de ses vêtements – a été quant à elle assurée par un Père trinitaire ainsi que deux religieuses irakiennes de Sainte-Catherine de Sienne. Parmi elles, la Soeur Geneviève Al Haday a affirmé son souhait de porter avec elle les martyrs et les souffrances de son peuple. Au cours de l’audience générale, le 28 février, le pape François avait demandé de prier pour le Moyen-Orient, «terre martyrisée». Les Trinitaires sont des religieux fondés à l’origine pour racheter les chrétiens captifs des Maures.
Enfin, à la 13e station – Jésus est descendu de la croix –, deux Frères franciscains de la Custodie de Terre Sainte ont porté la croix, comme de coutume, en référence au lieu où s’est déroulé le Chemin de croix du Christ.
Parmi les autres porteurs figurent également des représentants de l’Unitalsi, à la 4e station – Jésus rencontre sa mère. L’Unitalsi regroupe les associations qui en Italie aident les malades à aller à Lourdes (France). Pour la première et à la dernière station, c’est le cardinal vicaire de Rome (Italie), Mgr Angelo De Donatis, qui a porté cette simple croix de bois, comme le veut la tradition.
Préparé par des lycéens
Le pape François a confié la préparation des méditations du Chemin de croix du Vendredi saint à un groupe de jeunes lycéens de Rome, coordonnés par leur professeur, Andrea Monda. Ce dernier a lu avec ses élèves les récits de la Passion. Il leur a demandé «de s’imaginer au Calvaire» puis de «faire parler leur cœur».
L’amphithéâtre du Colisée, construit par Vespasien vers 70 après Jésus-Christ, doit son nom à une statue colossale de Néron qui figurait à côté. Il est ainsi devenu emblématique des persécutions contre les chrétiens sous l’empire romain, pendant les trois premiers siècles de notre ère. (cath.ch/imedia/ap/gr)