Les chorales, pour percevoir la beauté du paradis
Lorsqu’elles accompagnent les célébrations liturgiques, les chorales peuvent permettre de percevoir la beauté du paradis, s’est enthousiasmé le pape François devant 8’000 membres de chorales qu’il recevait en audience le 24 novembre 2018 dans la salle Paul VI au Vatican.
Cette audience se tenait au surlendemain de la fête de sainte Cécile, patronne des musiciens. Elle s’inscrivait dans le cadre d’un important congrès de trois jours, regroupant des chanteurs du monde entier et avec la participation d’importantes figures du monde de l’animation liturgique, comme Mgr Marco Frisina, compositeur de nombreux chants religieux, ou Mgr Guido Marini, maître des cérémonies pontificales.
Le chant, a salué le pontife, peut être un vrai instrument d’évangélisation car il permet de témoigner de la «profondeur de la Parole de Dieu qui touche le cœur». Ainsi, lorsqu’il accompagne la célébration de la messe, il permet de percevoir la beauté du paradis. Le chant, a poursuivi le pape, peut également donner «de la voix aux émotions» et ainsi représenter la proximité de l’Eglise.
«Le système immunitaire de l’Eglise»
Pour le chef de l’Eglise catholique, les 8’000 chanteurs du monde entier rassemblés dans la salle Paul VI forment une «chorale internationale», qui chantent à l’unisson la louange du Seigneur. Il les a toutefois mis en garde contre la tentation d’un protagonisme qui empêcherait les autres fidèles d’ajouter leurs voix aux chants des chœurs. «Je m’attriste quand je vais à des cérémonies où on chante si bien que les gens ne peuvent pas chanter», a-t-il exprimé.
De même, a ajouté le pontife, «ne dévaluez pas les autres expressions» de piété populaire, comme les danses, les fêtes patronales ou encore les processions. Ce «vrai patrimoine de religiosité», a-t-il soutenu, est «toujours une action de l’Esprit Saint». Pour le pape, l’ensemble de ces traditions forme ainsi «le système immunitaire de l’Eglise». (cath.ch/imedia/xln/bh)