L’Église lucernoise globalement satisfaite de la lutte contre les abus
Le parlement de l’Église cantonale de Lucerne a décidé, le 6 novembre 2024, de verser le deuxième moitié de sa contribution au diocèse de Bâle, jusqu’ici bloquée, dans l’attente d’un rapport sur la lutte contre les abus sexuels. La commission spéciale mise en place pour surveiller le diocèse est cependant maintenue.
Barbara Ludwig kath.ch / traduction adaptation Maurice Page
L’année dernière, le synode de l’Eglise cantonale de Lucerne a formulé une série d’exigences en lien avec l’enquête sur les abus commis dans le diocèse de Bâle. L’élément déclencheur avait été la publication de l’étude pilote sur les abus dans l’Eglise catholique en Suisse.
Le synode avait alors mis en place une commission spéciale pour suivre l’affaire. Si l’évêché ne devait pas satisfaire aux exigences ou aux délais fixés, le synode se réservait le droit de retenir une partie de sa contribution au diocèse.
«Majoritairement, mais pas entièrement satisfaite».
Après rapport de sa commission, le synode a accepté de verser sa deuxième tranche de 442’000 francs. «Nous sommes majoritairement satisfaits, mais pas totalement», a déclaré le président de la commission Thomas Scherer.
La commission n’est pas satisfaite en particulier en ce qui concerne sa dernière revendication portant sur l’abandon de la morale sexuelle répressive et homophobe et la reconnaissance illimitée d’une vie de couple libre, y compris pour les collaborateurs de l’Eglise. Sur ce sujet, le synode estime que la ›pression sur l’évêque’ doit être maintenue. Il a donc décidé du maintien de la commission spéciale qui devra en particulier viser la mise en œuvre de la demande concernant le mode de vie des agents pastoraux. (cath.ch/kath.ch/bl/mp)