L'Eglise italienne monte au créneau contre l'euthanasie
Pour lutter contre un projet de loi sur la fin de vie, Mgr Galantino, secrétaire général de la Conférence épiscopale italienne (CEI), a appelé à suivre la voie d’une «anthropologie relationnelle et solidaire».
Lorsque le corps est perçu comme un «objet extérieur» à la personne, la tentation est grande de trouver une solution aux problèmes par les progrès de la science, a affirmé Mgr Galantino dans un entretien accordé au site italien Vatican Insider, paru le 11 décembre 2017. Et l’expérience de la mort est alors «banalisée» et «vidée» de sons sens, a-t-il poursuivi. C’est pourquoi, il faut une «anthropologie relationnelle et solidaire», fondée sur la conscience des limites et sur l’attention à chacun. Cela vaut aussi pour l’avortement, a-t-il indiqué.
Interrogé le 8 décembre dernier sur la fin de vie par la chaîne de télévision catholique TV2000, le cardinal Parolin, secrétaire d’Etat du Saint-Siège, avait réaffirmé pour sa part le «double non» de l’Eglise à l’euthanasie et à l’acharnement thérapeutique.
Ces déclarations interviennent alors que le Sénat italien pourrait étudier dans les prochains jours un projet de loi sur la fin de vie. Celui-ci, craignent les évêques italiens, ouvrirait la voie à l’euthanasie par des directives anticipées qui s’imposeraient au corps médical, sans objection de conscience possible. (cath.ch/imedia/af/pp)