L’Eglise gréco-catholique ukrainienne voudrait être élevée au rang de patriarcat
Pour le moment archevêché majeur, L’Eglise gréco-catholique ukrainienne compterait demander d’être élevée au rang de patriarcat, rapporte le site local 112 UA le 29 juin 2019. La demande en serait faite au pape François lors de sa rencontre avec les responsables de cette Eglise les 5 et 6 juillet.
Au sein de l’Eglise catholique, les Eglises orientales peuvent revêtir différentes formes juridiques dont les deux plus hautes sont le patriarcat et l’archevêché majeur. Une des principales différences se trouve au niveau de celui qui la conduit. Un patriarche est élu par le Synode de son Eglise, est proclamé et intronisé puis reçoit la communion ecclésiastique du pape. Si un archevêque majeur est lui aussi élu par le Synode de son Eglise, son intronisation doit attendre l’assentiment du Souverain pontife.
Le patriarcat est en construction
Plus ancien et plus important archevêché majeur, l’Eglise gréco-catholique ukrainienne souhaiterait être élevée au rang de patriarcat. «Nous faisons tout pour fonctionner comme une Eglise patriarcale», a ainsi déclaré Mgr Sviatoslav Shevchuk, primat cette Eglise, dans un entretien à l’agence catholique ukrainienne Risu rapporté par 112 UA. «Le patriarcat est en construction, il n’est pas donné, mais reconnu», a-t-il encore estimé.
Cette possibilité n’est toutefois pas nouvelle. Elle avait toujours été repoussée par les prédécesseurs du pape François, notamment pour des raisons œcuméniques. Etablir un patriarcat catholique à Kiev pourrait en effet être très mal perçu par le patriarcat orthodoxe de Moscou, dont les origines remontent à la conversion de la Russie de Kiev vers l’an 1’000.
La déclaration commune du pape François et du patriarche Cyrille de Moscou, après leur rencontre à Cuba en février 2016 avait suscité les criques des gréco-catholiques qui s’étaient senti trahis par Rome. La situation très délicate de l’orthodoxie en Ukraine divisée en trois obédiences qui s’excluent mutuellement ne plaide pas non plus pour une élévation au rang de patriarcat de l’Eglise gréco-catholique. (cath.ch/imedia/xln/mp)