Le voyage du pape François au Canada est officiellement confirmé

Le Bureau de presse du Saint-Siège confirme le voyage apostolique du pape François au Canada, du 24 au 30 juillet, en publiant le programme officiel le 23 juin 2022. Le pape se rendra dans les villes d’Edmonton, Québec et Iqaluit durant ce voyage de six jours qui a été aménagé pour épargner la santé du pontife de 85 ans.

Le 10 juin dernier, le pape avait dû renoncer à son voyage en République démocratique du Congo et au Soudan du Sud, prévu du 2 au 7 juillet, en raison de la thérapie qu’il suit actuellement pour guérir d’une gonalgie qui le contraint à se déplacer en fauteuil roulant. Pour éviter une nouvelles annulation, les préparatifs du voyage annoncé au Canada s’étaient poursuivis, en tenant compte de la santé du pontife: les évêques locaux assurent d’ailleurs que les événements publics auxquels il participera seront limités à une heure.

Un voyage centré sur les peuples autochtones

La visite du pape outre-Atlantique s’inscrit dans la démarche de repentance et de réconciliation initiée par l’Église canadienne envers les peuples autochtones depuis le début des années 1980, relancée avec force après la découverte de sépultures sur des terrains de pensionnats administrés par l’Église au XIXe et XXe siècle, au printemps 2021.

À la fin du mois de mars dernier, le pontife avait reçu au Vatican trois délégations de peuples autochtones emmenés par les évêques du Canada. Pendant cette séquence il avait écouté leur témoignage, demandé officiellement pardon à ses hôtes pour les erreurs du passé et dit son souhait de se rendre sur leurs terres.

En toute logique, le programme du pape François prévoit de nombreuses rencontres et visites qui sont directement liées à la question des pensionnats, au travail de mémoire, de guérison et de pardon et à la promotion de la culture des peuples autochtones.

Le programme officiel

D’après le programme officiel publié par le Vatican, l’évêque de Rome atterrira le 24 juillet en fin de matinée à l’aéroport d’Edmonton, en Alberta. Rien d’autre n’est prévu dans la journée, afin de permettre au pape de se reposer après plus de 10h de vol, précisent les évêques canadiens dans leur communiqué.

Le lendemain, 25 juillet, le pape doit aller à Maskwacis, ville de l’ancien pensionnat Ermineskine, l’un des plus grands du pays, à une centaine de kilomètres d’Edmonton. Il rencontrera les peuples autochtones des Premières nations, des Métis et des Inuits; puis il conclura la journée dans l’église nationale des Premières nations à Edmonton. L’édifice a été restauré récemment après un incendie dévastateur en 2020.

Le 26 juillet, jour de la fête liturgique de sainte Anne, le pontife doit célébrer une messe au stade d’Edmonton – qui a une capacité d’accueil de 65’000 personnes – puis se rendre au Lac Sainte-Anne, à 75 km de la capitale de l’Alberta. Un rassemblement catholique y est organisé chaque année depuis 1886 en l’honneur de la sainte patronne des Canadiens. Des dizaines de milliers de Cris, Dénés, Pieds-Noirs et Métis, qui vouent une dévotion particulière à la grand-mère de Jésus symbolisant l’importance de la figure de l’ancien dans leurs communautés, participent traditionnellement à ce pèlerinage.

Étapes à Québec et Iqaluit

Le 27 juillet, le pape quittera Edmonton pour le Québec, à 3’000 kilomètres à l’est. Il sera reçu à la Résidence de la gouverneure générale du Canada, Mary Simon. Il rencontrera le premier ministre Justin Trudeau, les autorités civiles du pays ainsi que des représentants autochtones.

Le 28 juillet, il célébrera une messe au Sanctuaire National de Sainte-Anne-de-Beaupré. Entre 10’000 et 15’000 personnes sont attendues dans ce lieu de pèlerinage qui attire chaque année plus d’un million de personnes. En fin de journée, il rencontrera les prêtres et religieux de la province. 

Au programme du dernier jour, le 29 juillet: la ville d’Iqaluit, 2’000 kilomètres plus au nord. Avant de partir, le pontife rencontrera les jésuites du Québec et une délégation d’autochtones. Puis il reprendra l’avion pour rejoindre le territoire Nunavut, où il rencontrera d’anciens élèves du pensionnat catholique d’Iqaluit. Là, il verra aussi des jeunes et des personnes âgées, dernier rendez-vous du voyage. 

Au total, quatre discours, quatre homélies et une salutation sont prévus durant ces six jours de voyage, dont la devise est «Marcher ensemble». Le logo représente un anneau bleu et blanc unissant des symboles de faune. (cath.ch/imedia/ak/bh)