Rome : Le pape François préside la Via crucis au Colisée

Le voyage de Benoît XVI au Liban fut un «signe d’espérance» pour le monde

Rome, 30 mars 2013 (Apic) Au terme du premier Chemin de croix qu’il présidait dans la soirée du 29 mars 2013 au cœur de Rome, le pape François a assuré que le voyage effectué par son prédécesseur Benoît XVI au Liban 6 mois plus tôt avait été un signe d’espérance pour le Moyen-Orient et pour le monde, en particulier fort de l’amitié de nombreux frères musulmans et de la communion entre chrétiens.

Evoquant le témoignage des auteurs des méditations, le pape François est revenu sur le voyage au Liban de son prédécesseur, Benoît XVI, en septembre 2012. «Nous avons vu la beauté et la force de la communion des chrétiens de cette terre et de l’amitié de tant de nos frères musulmans et de beaucoup d’autres», a-t-il commenté avant d’ajouter : «ce fut un signe pour le Moyen-Orient et pour le monde entier : un signe d’espérance».

Après avoir assuré que «la croix de Jésus (était) la Parole par laquelle Dieu a répondu au mal du monde» – «une Parole qui est amour, miséricorde, pardon» -, le pape a également invité les chrétiens à «répondre au mal par le bien, en prenant sur eux la croix, comme Jésus».

Au moment de quitter les milliers de fidèles massés entre le Colisée et la colline du Palatin, le pape a invité à continuer ce Chemin de croix dans la vie de tous les jours, à marcher en portant dans le cœur cette parole d’amour et de pardon.

Auparavant, le pape de 76 ans avait suivi depuis la colline du Palatin les 14 stations du Chemin de croix parti de l’intérieur du Colisée. A la demande de son prédécesseur, les méditations avaient donc été écrites par deux jeunes Libanais sous la houlette du patriarche maronite Béchara Raï. Ce texte évoquait les victimes des guerres et de la violence qui dévastent actuellement plusieurs pays du Moyen-Orient, une région martyrisée, déchirée par l’injustice et les conflits, et souhaitait que «le sang des victimes innocentes soit la semence d’un nouvel Orient plus fraternel, pacifique et juste».

Avortement et euthanasie

Cette première Via Crucis du pape François a aussi été l’occasion de prier «pour que tous ceux qui encouragent l’avortement prennent conscience que l’amour ne peut être que source de vie», mais également pour les défenseurs de l’euthanasie, afin que le Dieu «ouvre leurs cœurs». Ces méditations ont aussi fustigé les «lâches qui engagent leur autorité au service de l’injustice et piétinent la dignité de l’homme et son droit à la vie», mais aussi le laïcisme aveugle, le fondamentalisme violent qui prend pour prétexte la défense des valeurs religieuses, avec une pensée pour «les femmes blessées dans leur dignité» ; et les jeunes victimes de la drogue, des sectes et des perversions.

Outre les auteurs de cette méditation, des séminaristes chinois, des familles d’Italie et d’Inde, une personne handicapée, des frères franciscains de Terre sainte, des jeunes Brésiliens ainsi que des religieuses nigérianes se sont relayés pour porter la croix.

Après les cérémonies du Vendredi saint, le pape François présidera la messe de la nuit de Pâques dans la basilique Saint-Pierre, le 30 mars à 20h30. Le lendemain matin, il célèbrera la messe solennelle de Pâques à 10h15 sur la place Saint-Pierre avant de prononcer à 12h son tout premier message pascal et de donner sa bénédiction Urbi et Orbi (à la ville, Rome, et au monde) depuis la loggia centrale de la basilique vaticane. (apic/imedia/ami/mp)

30 mars 2013 | 08:37
par webmaster@kath.ch
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Liban (254)
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