Son élection le 13 mars 2013? «Cela semble être hier», a confié le pontife | © Vatican News
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Le vœu du pape pour l'anniversaire de son élection? La «paix»

«La paix, il faut la paix», martèle le pape François en forme de vœu d’anniversaire, dans un podcast publié par Vatican News le 13 mars 2023, à l’occasion des 10 ans de son élection. Dans cet enregistrement méditatif d’une dizaine de minutes qui vient parachever la liste des médias auxquels le pape a accordé un entretien ces derniers jours, il revient aussi sur le « plus beau » souvenir de son pontificat.

En ce jour férié au Vatican, un seul événement était prévu à l’agenda officiel du pape François: une messe à huis-clos avec les cardinaux dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, où il réside. L’homélie n’a pas été rendue publique. En revanche, les médias du Vatican ont donné ce podcast enregistré avec le journaliste Salvatore Cernuzio.

Son élection le 13 mars 2013? «Cela semble être hier», confie le pontife, qui livre à bâtons rompus quelques pensées sur le temps. «Le temps presse, il est pressé, et quand tu veux saisir l’aujourd’hui, c’est déjà hier. Et si tu veux saisir demain, il n’est pas encore là». Le pape situe son pontificat «dans cette tension entre l’hier et le demain». «Vivre en tension, insiste-t-il, c’est ce que je sens toujours.»

Le pape livre son «plus beau» souvenir de la décennie: la rencontre sur la place Saint-Pierre avec les personnes âgées, le 28 septembre 2014. «Les anciens sont la sagesse et ils m’aident tellement», assure-t-il, en rendant hommage aux seniors qui «sont comme le bon vin, qui ont une histoire mûrie». Et de glisser: «Les rencontres avec les personnes âgées me rendent plus jeunes».  

Quant aux «mauvais moments» de son pontificat, le pape les relie à la guerre. Il se remémore avec tristesse sa visite au cimetière de Redipuglia (le plus grand cimetière militaire italien) le 13 septembre 2014 puis au cimetière américain de Nettuno où il a célébré la messe le 2 novembre 2017. Il se dit aussi marqué par le 75e anniversaire du débarquement en Normandie célébré le 6 juin 2019. «Je pense aux mamans, qui recevaient une lettre: Madame j’ai l’honneur de vous dire que vous êtes la mère d’un héros… La lettre, la médaille, mais le fils n’est plus», dénonce-t-il.  

«La troisième guerre mondiale en morceaux»

Le 266e pape, qui n’a cessé de déplorer une «troisième guerre mondiale en morceaux», confesse qu’il ne s’attendait pas à trouver un monde si déchiré. «Je pensais que la Syrie était un cas isolé, et puis il y a eu le Yemen, et puis j’ai vu la tragédie des Rohingyas, la Birmanie…», constate-t-il. 

Il évoque également la guerre russo-ukrainienne: «Cela me fait souffrir de voir les morts, les jeunes gens – aussi bien Russes qu’Ukrainiens, peu importe, tous les deux – qui ne reviennent pas». «Derrière les guerres il y a l’industrie des armes», dénonce une nouvelle fois le pontife, qui assène: «C’est diabolique».

Le chef de l’Église catholique émet trois souhaits pour le monde: «la fraternité, les larmes, le sourire». Il encourage à «ne pas avoir peur de pleurer et de sourire». «Une personne qui sait pleurer et sourire, c’est quelqu’un qui a les pieds sur la terre et le regard sur l’horizon de l’avenir. Si une personne oublie de pleurer, cela ne va pas… et c’est pire encore quand on oublie le sourire», conclut-il. (cath.ch/imedia/ak/bh)

Son élection le 13 mars 2013? «Cela semble être hier», a confié le pontife | © Vatican News
13 mars 2023 | 13:41
par I.MEDIA
Temps de lecture : env. 2  min.
Guerres (5), Paix (267), pape Francois (593), pontificat (32), Ukraine (665)
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