Le Vatican va-t-il devoir se serrer la ceinture?
Le Vatican devrait durcir sa gestion économique de la crise actuelle, notamment en ce qui concerne ses propres dépenses, affirme le média Il Fatto Quotidiano le 15 mars 2020. Le site italien affirme s’être procuré un document officiel qui détaille les mesures étudiées par la Cité du Vatican pour faire face aux conséquences économiques de la pandémie.
La fermeture de nombreuses activités, notamment celle des Musées du Vatican – sa plus grande source de revenus – depuis le 9 mars dernier, représente un vrai coup dur financier pour le petit Etat. Depuis le 12 mars, de nombreuses mesures ont été mises en place pour limiter les frais de fonctionnement de la Cité du Vatican.
Le président du Gouvernorat du Vatican, le cardinal Giuseppe Bertello, aurait transmis un document pour guider les différents responsables dans leur «gestion économique» des prochains mois, rapporte Il Fatto Quotidiano. La lettre insisterait sur la nécessité d’un temps d’adaptation et sur sa volonté de «garantir le maintien de l’emploi et le paiement des salaires».
Seraient néanmoins prévues de nombreuses coupes, notamment «la diminution drastique des frais de conseil», la «suspension, si possible des contrats à durée déterminée» et le «gel des promotions et des nouvelles embauches». Est aussi envisagée «la cessation des heures supplémentaires, sauf pour des raisons institutionnelles essentielles».
Mise en congé, heures négatives
Le Vatican prévoit aussi un «recours aux congés résiduels et aux heures excédentaires accumulées, éventuellement en utilisant également les congés de l’année en cours». De plus, dans le cas où les fonctions ne peuvent pas être réalisées par le salarié à l’extérieur, la mise en place «d’un nombre négatif d’heures, constitué par les jours d’absence» est étudiée.
Enfin, tous les événements (conférences, conventions, expositions etc.) sont annulés pour l’année 2020, ainsi que tous les «voyages d’affaires». Les achats immobiliers et mobiliers seraient eux aussi suspendus.
Le cardinal Reinhard Marx, coordinateur du Conseil pour l’économie, avait déclaré dans un entretien accordé à la presse allemande le 9 avril 2020 que le coronavirus représentait un «grand défi financier» pour le Vatican. Il avait cependant écarté tout risque de faillite. (cath.ch/imedia/cd/rz)