Le synode des jeunes pour les nuls
L’assemblée du synode des évêques sur les jeunes, la foi et le discernement des vocations s’ouvre le 3 octobre 2018 à Rome. Importante étape d’un long processus de réflexion débuté en octobre 2016, elle réunit plus de 400 personnes, dont une majorité d’évêques. Décryptage.
Le but
«Accompagner tous les jeunes, sans exception, vers la joie de l’amour», stipule le document de travail des évêques. Une visée pastorale donc, mais qui a aussi des répercussions sur l’Eglise elle-même et la place qu’elle entend donner à la jeunesse.
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Les sept étapes de la réflexion
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L’assemblée synodale
Elle se compose de 409 personnes, dont:
- 267 Pères synodaux, principalement des évêques
- 49 auditeurs, dont 36 jeunes entre 18 et 29 ans
- 23 experts
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Les enjeux
Il s’agit pour l’Eglise de mieux comprendre les aspirations et les contextes de vie des 19-30 ans. Le but: renouveler sa manière d’accompagner et d’accueillir les jeunes. Le Document de travail mentionne explicitement plusieurs enjeux: la prière, le discernement des vocations, la sainteté, l’accueil de l’Eglise – pour tous, y compris les migrants ou les jeunes LGBT – la sexualité ou encore les rapports intergénérationnels. Dans un contexte marqué par les scandales d’abus sexuels, il s’agit également pour l’Eglise de redécouvrir un «authentique dynamisme juvénile», selon le mot du pape. Ce qui suppose «purification et réforme».
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Les documents
Le Document préparatoire (Lineamenta)
Le Document final du pré-synode
Le Document de travail (Instrumentum Laboris)
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A quoi sert un synode?
Etymologiquement, synode signifie «faire route ensemble». Il s’agit en réalité d’un processus dynamique de réflexion à la disposition du pape pour «gouverner et enseigner» l’Eglise. Etabli par Paul VI à la suite du Concile Vatican II (1962-1965), il se focalise sur une question particulière. Tout comme les jeunes, la famille, la catéchèse ou encore la formation des prêtres ont aussi, par le passé, fait l’objet d’un synode. (cath.ch/pp)