Le Saint-Siège soutient des victimes de l'industrie de la pêche

«24’000 pêcheurs meurent chaque année dans des conditions de travail inhumaines», dénonce le cardinal Peter Turkson, à l’avant-veille de la Journée mondiale de la pêche, dans un message publié le 19 novembre 2021.

«Il existe encore trop de violations des droits de l’homme en mer», dénonce le préfet du Dicastère pour le service du développement humain intégral. Dans le cadre de cette Journée mondiale de la pêche, célébrée depuis 1998, le cardinal ghanéen s’arrête particulièrement sur le secteur de la pêche industrielle, qui emploie le plus grand nombre de travailleurs.

Peter Turkson dépeint un monde «à des milles et des milles marins de la terre ferme» où les pêcheurs, réduits au «silence», subissent menaces, intimidations, et sont contraints «à des tours de service infinis» pour «satisfaire l’appétit insatiable de notre monde».

Une industrie «mortelle»

«Avec plus de 24’000 morts par an, nous pouvons qualifier l’industrie de la pêche de mortelle», écrit le cardinal Turkson, qui s’indigne que les familles ne reçoivent pas de compensation. Le haut-prélat s’inquiète aussi des salaires iniques, de la vétusté, de l’étroitesse et de la saleté des navires où «aller aux toilettes est souvent un jeu d’équilibrisme périlleux, sur deux morceaux de bois tendus au-dessus de la mer».

Évoquant par ailleurs les pêcheurs capturés hors des limites des eaux nationales, abandonnés à leur sort par leur propre armateur, et les activités maritimes criminelles, le préfet du dicastère appelle la communauté internationale à «créer une industrie de la pêche qui respecte et garantisse les droits humains et professionnels des pêcheurs». 

Le Saint-Siège est un soutien du réseau catholique Stella Maris – anciennement Apostolat de la mer – fondé en 1920, et au sein duquel des centaines d’aumôniers et volontaires assistent plus d’un million de marins dans près de 300 ports du globe. (cath.ch/imedia/ak/gr)