Le Saint-Siège reconnaît les «petites avancées» de Cuba pour le bien de la société

La Havane, 21.09.2015 (cath.ch-apic) A l’occasion d’entretiens bilatéraux au palais présidentiel de La Havane, le 20 septembre 2015, le Saint-Siège à reconnu les «petites avancées» de Cuba pour le bien de la société sur l’île castriste, a déclaré le ›porte-parole’ du Vatican.

Lors d’une rencontre avec la presse, le Père Federico Lombardi a révélé par ailleurs l’existence de contacts téléphoniques entre les autorités vaticanes et des opposants au régime.

Lors de la visite du pape François au président Raúl Castro, le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Saint-Siège, s’est entretenu pour sa part avec Miguel Díaz-Canel Bermúdez, le ›numéro deux’ du gouvernement cubain, probable futur chef de l’Etat. Le Père Federico Lombardi a assuré que la question des rapports entre l’Eglise et l’Etat avait été traitée lors de cet entretien, alors que l’Eglise catholique réclame plus de liberté afin de réaliser son activité pastorale. Durant leur entretien, rapporte «Granma», l’organe officiel du comité central du parti communiste cubain, «les deux dirigeants se sont félicités du bon état des relations entre Cuba et le Saint-Siège, et ils ont abordé plusieurs sujets de l’actualité internationale».

Cet échange, a poursuivi le Père Lombardi, a été l’occasion de «considérations sur le chemin de réconciliation de la société cubaine», avec la «reconnaissance de petites avancées dans cette direction». La récente large amnistie de plus de 3’500 prisonniers par le gouvernement cubain, a-t-il précisé, fait partie de ces avancées. Le cardinal Parolin, ancien nonce au Venezuela, a aussi évoqué avec ses interlocuteurs la situation dans le pays et «le besoin de réconciliation».

Opposants au régime

Plusieurs dissidents ont été empêchés de rencontrer le pape François. Parmi eux, des représentantes des «Dames en blanc», ces épouses et proches de dissidents emprisonnés par le gouvernement.

Le Père Federico Lombardi n’a pas voulu confirmer l’arrestation de trois d’entre elles près de la nonciature apostolique, où réside le pape, évoquant cependant des «hypothèses de rencontre» entre le pontife et des dissidents. Assurant qu’aucune rencontre avec des opposants au régime n’était prévue, il a cependant révélé l’existence de contacts téléphoniques entre des représentants du Saint-Siège et des dissidents, en signe «d’attention» à leur égard. (apic/imedia/ami/com/be)