Le Saint-Siège prend acte de la sentence prononcée contre Mgr Ventura

Le Saint-Siège prend acte de la sentence prononcée à l’encontre de Mgr Luigi Ventura et confirme son respect pour les autorités judiciaires françaises avec lesquelles Mgr Ventura a toujours montré une volonté de collaboration », a annoncé le bureau de presse le 18 décembre 2020. Le communiqué relève que son avocat a réaffirmé son innocence mais ne dit rien d’un éventuel procès canonique contre le prélat.  

L’ancien nonce apostolique en France de 2009 à 2019, Mgr Ventura, a été condamné le 16 décembre 2020 à huit mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Paris pour des agressions sexuelles sur au moins quatre hommes lors de réunions publiques en 2018 et 2019. Le haut prélat devra verser 13’000 euros de dommages et intérêts et 10’000 euros de remboursement de frais de justice aux victimes. C’est la première fois en France qu’un nonce est condamné par la justice civile.

Le Saint-Siège prend acte de la sentence prononcée à l’encontre de Mgr Ventura, a communiqué le Bureau de presse au lendemain de l’annonce de la sentence en relevant que l’avocat de ce dernier a réaffirmé son innocence. Le Saint-Siège confirme son « respect pour les autorités judiciaires françaises avec lesquelles Mgr Ventura a toujours montré une volonté de collaboration », peut-on lire. Son avocate souhaite faire appel mais a confié que ce n’est peut-être pas le souhait de son client.

Lors de l’audience, trois des quatre plaignants ont témoigné tour à tour d’attouchements subis en diverses circonstances. Un ancien séminariste a évoqué les cinq agressions de la part du prélat après leur première rencontre lors d’une messe le 8 décembre 2018. Deux anciens employés de la mairie de Paris ont quant à eux évoqué des attouchements lors d’une cérémonie de vœux à la mairie.

À ce jour, le Bureau de presse du Saint-Siège ne peut fournir aucune précision concernant l’éventualité d’un procès canonique, a confié Matteo Bruni, directeur de la salle de presse, à I.MEDIA. À noter que l’affaire pourrait être jugée canoniquement par la Congrégation pour les évêques ou par la Congrégation pour la doctrine de la foi si l’une des victimes est considérée comme vulnérable. (cath.ch/imedia/cg/mp)