Le Saint-Siège inquiet de la situation en Grèce
Rome, 01.07.2015 (cath.ch-apic) «La dignité de la personne humaine» doit rester «au centre de tout débat politique et technique». C’est ce qu’a indiqué le Père Federico Lombardi, porte-parole du Vatican, dans une déclaration officielle publiée le 1er juillet 2015, en réponse à la tourmente économique dans laquelle la Grèce est actuellement plongée, en plein bras de fer avec l’Union européenne sur le remboursement de sa dette.
Dans cette déclaration, le Père Lombardi fait part, en outre de la proximité du pape François envers «tout le peuple grec, avec une pensée spéciale pour toutes les familles gravement éprouvées par une crise humaine et sociale, si complexe et difficile». Les nouvelles provenant de la Grèce sont un sujet de préoccupation pour la situation économique et sociale du pays, relève le message. Le Vatican rappelle encore avec prudence la nécessité de prises de décisions responsables, faisant primer la personne humaine dans les négociations actuelles.
Le 1er juillet à minuit constituait la date butoir donnée à la Grèce pour rembourser les quelque 1,5 milliard d’euros qu’elle devait au Fonds monétaire international (FMI). Comme prévu, le pays n’a pas pu honorer son remboursement. Athènes est donc privée d’accès aux ressources financières du FMI tant que sa dette ne sera pas honorée. Le volet européen du plan d’aide à la Grèce a également pris fin, privant le pays de 16 milliards d’euros d’aides.
Le pays est désormais suspendu à une potentielle décision de l’Eurogroupe, qui devait examiner ce 1er juillet une énième requête de la Grèce auprès du Mécanisme européen de stabilité (MES), fonds de soutien de la zone euro. Cette décision est compromise par la tenue d’un référendum national organisé par le Premier ministre grec Alexis Tsipras le 5 juillet, sur le plan proposé par les créanciers (Commission européenne, BCE, FMI), pour lequel il a fait campagne pour le «non» (apic/imedia/mp)