Le Saint-Siège dénonce les crimes de Boko Haram
Rome, 2 avril 2015 (Apic) Le Saint-Siège a dénoncé, le 1er avril 2015, la multiplication des crimes du groupe islamiste Boko Haram au Nigeria. Lors d’une session spéciale du Conseil des droits de l’homme, Mgr Silvano Tomasi, observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations unies à Genève, a déploré que ces groupes islamistes se développent «comme un cancer» et appelé les nouveaux responsables nigérians à une action rapide pour contrer ces exactions.
«La violence, la persécution et les meurtres, particulièrement perpétrés au Nigeria par le groupe Boko Haram, mais également au Cameroun, au Bénin, au Tchad et au Niger, a affirmé Mgr Tomasi, sont de graves transgressions du droit international, parmi lesquelles les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité, qui exigent une réponse urgente et efficace des Etats impliqués, ainsi que la solidarité de la communauté internationale».
Les propos de l’observateur permanent du Saint-Siège interviennent au lendemain de l’annonce de la victoire aux élections présidentielles du 29 mars dernier du général Muhammadu Buhari. Ce musulman de 72 ans a promis de venir à bout de l’insurrection de Boko Haram dans le pays.
Le cancer islamiste
En même temps que «les actes impitoyables de ce groupe terroriste», a également soutenu le diplomate du Saint-Siège, on assiste «au développement et à la diffusion incessants d’une forme radicale et impitoyable d’extrémisme inspirée par une idéologie qui tente de justifier ses crimes au nom de la religion». Après l’allégeance explicite de Boko Haram au groupe Etat islamique, a poursuivi Mgr Tomasi, nul ne peut être aveugle devant le fait que ces groupes d’extrémistes se développent comme un cancer, se répandant en d’autres régions du monde et attirant même les militants étrangers pour combattre dans leurs rangs».
Ces crimes, a encore dénoncé Mgr Silvano Tomasi, se poursuivent dans l’impunité et n’ont fait qu’augmenter depuis un an. «Sans une action rapide, décisive et coordonnée du gouvernement nigérian, des pays frontaliers, de l’Union africaine et des Nations unies, le grave danger de la violence continuera seulement à compromettre les vies de millions de civils de cette région». (apic/imedia/ami/rz)